De tous les côtés et indépendamment du point d’où on la scrute en se positionnant le long de la plaine du Sahel, Takerboust apparaît comme un superbe monument naturel qui s’élance dans le ciel tel un gratte-ciel magnifiquement réussi. Une splendeur architecturale dont l’homme serait incapable et que seul Dame nature sait en confectionner. Les constructions rustiques en majorité qui agrémentent le beau site cadrent agréablement avec ce décor grandeur nature. Selon de nombreux et différents sondages effectués, Takerboust est le plus grand village de la Kabylie et le plus peuplé également. Pour arriver au chef-lieu de la commune, il faut parcourir une distance de 25 kilomètres depuis le village de Chorfa. Chemin faisant on a droit de visiter plusieurs autres villages. On passe d’abord par Tiksiridene puis Selloum avant d’arriver à Takerboust. Une fois sur place, les villages d’Ivhal, Ighil Ouchekrid et Ath-Hamdoun se profilent en contrebas. Au-delà de son magnifique site dont elle peut fièrement se targuer, Takerboust jouit aussi de la notoriété de sa population. En effet, ses montagnards se sont taillés une honorable réputation d’avoir été de redoutables résistants au temps du colonialisme. Sur ce plan précis, le romancier Malek Ouari avait, à maintes reprises, évoqué dans ses écrits le courage et la bravoure des habitants du arch d’Aghbalou (appelé auparavant arch Ath Kani) lesquels faisaient référence à la population de Takerboust. Cette région, qui a trop souffert des affres du colonialisme avant et durant la guerre de Libération, a vu les meilleurs de ses enfants tombés au champ d’honneur, Afdhiss, Motard et leurs compagnons d’arme. Mais cela ne semble guère être pris en considération, car aujourd’hui le village de Slimane Amirat vit dans un isolement quasi-total, eu égard à l’unique route qui y conduit. Un chemin étroit, dégradé et sinueux qui nécessite des travaux de réfection et d’élargissement. C’est uniquement grâce à cette initiative que les autorités publiques peuvent désenclaver et moderniser le village et même toute la région qui mérite mieux de par son historique et son pittoresque site.
O. S.
