Tiqiwecht au rendez-vous à Ouadhias…

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Tiqiwecht, un village martyr relevant de la commune des Ouadhias, au sud de la capitale du Djurdjura, compte aujourd’hui près d’un millier d’habitants.

Ce village complètement rasé par l’armée coloniale en 1957, essaie vaille que vaille de renaître de ses cendres. Pour commémorer l’anniversaire du cessez-le-feu du 19 mars 1962, les villageois ont préféré organiser une grande waâda hier. Les habitants des villages voisins ainsi que les autorités locales de commune et de daïra sont tous invités. D’ailleurs, sur place, on pouvait voir les P/APC des Ouadhias, d’Agouni Gueghrane et d’Aït Bouadou ainsi que le secrétaire général de la daïra des Ouadhias en plus de nombreux invités de marque, à l’instar de nombreux cadres de la famille de l’éducation. La waâda a, en effet, drainé une grande foule, c’est dire que le village renait de ses cendres. Rappelons que cette waâda a été initiée par la famille Ouardane et consort. À cet occasion, deux bœufs ont été achetés, immolés et leur viande partagée. Un couscous traditionnel a été préparé et offert aux centaines de convives. «Notre village est révolutionnaire. Il a été complètement rasé par l’armée coloniale. Nous comptons plusieurs martyrs, dont un officier armurier. Pour redonner plus de vie à notre village, nous avons réalisé deux grandes salles, des sanitaires et nous avons également procédé aux travaux d’embellissement de notre village. Aujourd’hui, nous organisons cette waâda pour non seulement célébrer la date du cessez-le-feu mais aussi pour inaugurer les structures que nous avons construis. Nous avons aussi convenu d’organiser timechret au mois d’avril prochain. Nous remercions l’ensemble de nos hôtes qui nous ont honorés par leur présence et nous remercions également nos concitoyens pour leur large contribution», dira M. Ali Ouerdane, principal organisateur et représentant des villageois. Et d’ajouter : «Cette heureuse occasion a permis de réunir tous les villageois, hommes et femmes, ainsi que nos amis et nos responsables autour d’un couscous traditionnel. C’est de cette manière que les liens se consolident et que les villageois se réconcilient». Signalons que la fête a été grandiose et que les villageois de Tiqiwecht ont été accueillants et généreux. Bravo, rendez-vous pour avril.

Hocine T.

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