Aucun axe routier n’est épargné par l’informel, notamment ceux qui desservent l’Est du pays, à savoir la RN05, La 5N 15 et la RN26. En effet, les marchands ambulants envahissent ces voies d’accès en étalant leurs marchandises (fruits, légumes, volaille sur pied, vêtements, poteries ou matériaux de construction), et ne cessent de prendre de l’ampleur, au point où ils forment des alignements discontinus des deux côtés sur les accotements et bordures de ces routes à grande circulation, en grignotant sur les surfaces qui les séparent du goudron. L’exemple le plus édifiant de cette anarchie qui comporte aussi son lot de dangers pour les milliers d’usagers de la route au quotidien, ajouté à la pollution provoquée par les déchets de leurs marchandises sur le tronçon d’environ de la RN05 de 10 km entre Ighrem dans la commune d’Ahnif et le chef-lieu de la commune d’Ath Mansour, ces sont ces alignements des aires de stockage de la pierre bleue, sans respect d’aucune forme de sécurité routière. Aussi, sur le tronçon de la RN 15 M’Chedallah-Béjaïa, entre le carrefour d’oughazi dans la commune de M’Chedallah et la sortie Est de chorfa, on y trouve des alignements des étals de volaille sur pied et ceux des fruits et légumes, et prennent la forme d’un véritable marché quotidien à l’intérieur du périmètre urbain du chef-lieu de la commune de chorfa. D’ailleurs ces étals sont à l’origine d’interminables bouchons sur cette route qui traverse en plein milieu ce tronçon de 02 km, et qui a été aménagée en boulevard modernisé de surcroît. Cela en plus de voir des étals de fruits et légumes dressés au cœur d’un dangereux virage à la sortie Est de Raffour, qui est aussi un croisement entre la RN 15 et le chemin communal qui relie Zouzamen à Aharrach. En plus, ce virage est connu par les fréquents accidents graves qui se produisent, car il a une visibilité très réduite à cause des oliviers très proches de la chaussée mais aussi la chaussée, elle-même, est truffée de nid-de-poule. Un état de fait rappelé par le wali de Bouira, à chaque nouvelle sortie dans cette région et qui ne cesse de lancer des ultimatums aux autorité locales pour évacuer ces indu-occupants des accotements des routes qui constituent un véritable danger public, en plus de l’effroyable pollution provoquée par leurs activités et l’étouffement de la fluidité de la circulation routière, sans évoquer le décor peu honorable de ces baraques qui sont une reconstitution en miniature de bidonvilles. Un cas qui nécessite une courageuse opération coup de poing, qui tarde à voir le jour, ce qui encourage d’autres arrivistes à venir grossir les rangs au sens propre du terme de ceux déjà existant depuis des années.
Oulaid Soualah
