«Pour une République démocratique et sociale»

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Le candidat malheureux aux élections présidentielles de 2014 et également président du parti «Talaia El-Hourait», Ali Benflis, était l’hôte de Bouira, hier, à l’occasion de la première rencontre nationale des jeunes et des étudiants de son parti, inscrite dans le cadre des festivités, célébrant le 54e anniversaire d’Aïd El-Nasr. Cette rencontre nationale, tenue au niveau de la grande salle des conférences de la maison de culture de Bouira, était une occasion pour Benflis de revenir sur l’importante place que réserve son parti, notamment à ces jeunes militants, aux étudiants et aux activistes des réseaux sociaux. L’intervenant explique cette place particulière «par le projet que porte le parti, et dont, les jeunes et les femmes sont les principaux acteurs». Tout en insistant sur l’importance de l’implication des jeunes dans la vie politique du pays, l’ancien chef du gouvernement a plaidé pour un changement profond dans la politique nationale envers la jeunesse : «Il est grand temps que le pouvoir politique change de vision envers nos jeunes qui sont la solution pas le problème, c’est eux aussi qui pourront faire sortir le pays de sa crise multidimensionnelle et de l’impasse politique. Les fléaux sociaux, dont tombent nos jeunes, sont malheureusement l’expression d’un désarroi et d’un malaise généralisés. Nos jeunes sont sans ambitions et sans perspectives, aujourd’hui, il est grand temps, qu’on se penche sur leurs problèmes et leurs préoccupations et les aider à traverser leurs marasmes, en les impliquant dans la gouvernance du pays». Détaillant la vision de son parti à propos de la situation politique actuelle, M. Benflis souligne «la nécessité de l’instauration d’un système politique, basé sur la souveraineté populaire, le respect des libertés et des droits de l’homme et la réhabilitation de la pleine citoyenneté. Une République démocratique et sociale, comme souhaitée par nos valeureux martyrs». Pour l’intervenant, ces changements doivent être opérés en «urgence, car l’absence de ces trois piliers dans le système politique menace sérieusement la sérénité et la stabilité de l’Algérie». Il n’a, d’ailleurs, pas hésité lors de son intervention, à présenter les chiffres des adhésions des jeunes à son parti, dont 30% sont des membres du bureau politique et 40% du comité central, ce qui est «une preuve concrète exprimant l’importance que réserve le parti à la frange juvénile». M. Benflis s’est également exprimé à propos du retour de l’ex-ministre de l’Énergie, Chekib Khellil, avant-hier en Algérie, après une longue absence. Sans le citer, l’intervenant dira que «le dossier en question comporte deux volets, le premier personnel, dont j’éviterai de m’exprimer, le second et le plus important est institutionnel. Ainsi, selon les informations en ma possession, ce dossier est actuellement entre les mains de la justice. Il représente également une rude épreuve pour le fonctionnement et l’indépendance de la justice algérienne. J’attendrais de voir comment la justice de notre pays traitera ce dossier».

O.K

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