Toujours sur le qui-vive, les forces de l'ANP ont mis en échec, ces jours-ci, plusieurs tentatives des terroristes de s'implanter dans certains coins précis de la Kabylie.
Il s’agit, précisément, de démolition de nouvelles casemates que les résidus des anciennes phalanges islamistes projetaient d’utiliser pour se redéployer. Sans préciser les lieux exacts de ces nouvelles opérations, sans doute pour pouvoir poursuivre leur engagement selon une tactique bien déterminée, les brigades spéciales de l’ANP ont ratissé avec des gros engins de déminage, des coins suspects, en escomptant la localisation, puis la neutralisation des terroristes encore en cavale. Et leur pression accentuée sur les maquis est, tout au moins, un moyen d’empêcher leur mobilité. Dans la partie Sud-est de Boumerdès, la traque des groupuscules irréductibles de l’ex-gspc a été signalée, hier encore, au niveau du piémont de Thelath à Ammal. Pas moins de deux terroristes y ont été éliminés, il y a moins de trois semaines. Et l’armée continue de monter des embuscades dans des maquis du versant Ouest de la même localité précisément au lieudit Djerah, avec l’objectif d’anéantir certains éléments de Katibet El Farouk ayant survécu aux récentes opérations militaires. Le bilan provisoire de ce nouvel engagement militaire a fait état, hier, de la découverte et de la destruction d’un atelier et de divers outils pour fabrication d’explosifs. Le communiqué du ministère de la Défense nationale confirme cette information : «Dans le cadre de la lutte antiterroriste, un atelier et divers outils pour fabrication d’explosifs ont été découverts, le 18 Mars 2016 à Boumerdès (1ère région militaire)». A Tizi-Ouzou, non loin des monts de Yakouren, où un terroriste avait été capturé il y a quelques jours en possession d’une ceinture d’explosifs, l’armée avait, la veille, détruit pas moins de six refuges des hordes sanguinaires, lesquels s’ajoutent à plus d’une trentaine d’autres casemates détruites en moins de trois mois. Tout cela, en plus de l’anéantissement d’une dizaine d’autres éléments de l’islamisme armé dans la même période, au niveau des trois wilayas limitrophes de Bouira, Tizi-Ouzou et Boumerdès.
Salim Haddou