Le secteur de l’hydraulique passé au peigne fin

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Le secteur de la petite et moyenne entreprise, fort de plus de 21 000 unités dont 98% relevant du privé sera examiné aujourd’hui, par les membres de l’assemblée populaire de wilaya qui tiennent, depuis hier, une session ordinaire. Dans le même point, seront également examinés les parcs industriels d’El Kseur, Fenaia Ilmaten et Béni Mansour ainsi que les zones industrielles en plus du développement local. Les autres points à débattre, en cette deuxième journée, se rapportent aux plans directeurs d’aménagement urbain intercommunaux de certaines localités et il sera procédé par ailleurs, à la présentation, pour adoption, de la demande d’une autorisation spéciale, de transfert de crédits par la commission économie et finances. Au premier jour, hier, de la session, il a été procédé à la présentation du nouvel exécutif de la wilaya qui a vu Mme Tahi accéder au poste de vice-présidente aux côtés de MM. Kerrouche et Oumbiche. Désormais, les trois adjoints du président, Ali Rabhi, ex-vice-président remplaçant du néo-sénateur Bettache, sont connus. Après cette élection qui est passée comme une lettre à la poste, le directeur des ressources en eau a été invité à présenter la situation de son secteur. Cette situation chiffrée a fait réagir, dans les débats, les élus qui n’ont pas hésité à faire une multitude de remarques et des suggestions pour amener les responsables du secteur à redoubler d’efforts pour améliorer les conditions de vie des citoyens. Les déperditions dans les réseaux qui représentent 45% ont attiré l’attention des membres de l’APW qui ont interpellé les responsables compétents sur cette lacune. En avançant les chiffres de 37 communes qui ont une dotation supérieure à 150 litres d’eau par jour et par habitant et près de deux tiers de la population qui a de l’eau 24 heures sur 24 sinon par intermittence quotidiennement, le directeur des ressources en eau a été désapprouvé par l’assistance qui lui a présenté la réalité du terrain. «Des chiffres rien que des chiffres mais la réalité sur le terrain est toute autre», feront remarquer les élus. Ils lui rappelleront qu’il y a des localités qui ne voient l’eau couler dans leurs robinets que quelques heures par semaine et d’autres qui ne sont même pas raccordées au réseau, à l’instar du gros village de Kaloun à Kherrata. La rareté de l’eau, la défectuosité des réseaux d’assainissement ou encore l’absence de stations d’épuration ont été au centre des débats. En constatant sur le rapport présenté par le directeur des ressources en eau que les deux barrages que possède la wilaya de Béjaïa, Ighil Emda de Kherrata et Tichy Haff de Tamokra et Bouhamza en l’occurrence, alimentent des communes des wilayas de Sétif et Bordj Bou-Arreridj, un élu a interpellé le premier responsable en lui reprochant d’assister des wilayas limitrophes alors que la wilaya de Béjaïa est confrontée aux problèmes récurrents d’eau. Il est utile de souligner qu’au début de la séance, le président de l’APW a été interpellé sur le retard fait pour installer l’exécutif et sur le fonctionnement de l’APW, point que les élus de l’opposition voulaient faire inscrire à l’ordre du jour, ce que ce dernier rejettera.

A. Gana

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