Sit-in des patriotes à Bouira

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Des dizaines de patriotes se sont rassemblés, hier, devant le siège de la wilaya, pour attirer l’attention des pouvoirs publics sur leur situation socioprofessionnelle qu’ils qualifient de « déplorable ».

Dans une déclaration remise à la presse et adressée au Président de la république, les patriotes demandent à l’Etat la reconnaissance des sacrifices consentis et la réhabilitation de ce corps dont les éléments s’estiment lésés. Les patriotes, qui appellent aussi à la reprise des négociations avec les pouvoirs publics, ont tenu à exposer certaines revendications. Ils exigent, entre autres, la mise en place d’un cadre juridique, une sorte de statut particulier, propre à ce corps et qui définirait clairement leurs droits, notamment sur le plan financier, et d’autres avantages. Les patriotes réclament aussi l’annulation de certaines conditions qu’ils jugent «arbitraires» fixant le droit d’accès à une retraite proportionnelle. A ce propos, ils estiment que certaines de ces conditions excluent bon nombre de patriotes. En outre, les patriotes demandent l’accélération du traitement des dossiers, de façon à ce que chaque élément dispose de sa retraite dans les meilleurs délais. Au sujet de cette retraite, les patriotes souhaitent que son montant soit revu à la hausse. Car selon eux, le montant de 15 000 DA dinars fixé par l’Etat est insuffisant et ne peut garantir les conditions d’une vie digne. L’accès à la carte Chiffa, aux soins au niveau des structures de la santé militaire, au logement social et au travail sont les autres revendications exprimées par les éléments de ce corps. A signaler que les patriotes se sont déplacés dans la même matinée au siège du secteur militaire de Bouira où ils ont tenu un autre sit-in pour interpeller les autorités militaires sur leur calvaire. Certains patriotes que nous avons rencontrés sur les lieux ont tenu à dénoncer leur marginalisation et le peu d’attention accordée à leur égard. Pour eux, cette situation est inacceptable d’autant que bon nombre d’entre eux avaient tout sacrifié pour sauver la République. «Après plusieurs années passées dans le maquis à combattre l’hydre terroriste, nous nous retrouvons aujourd’hui sans papiers ni statut ni ressources», a résumé l’un des patriotes.

D.M

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