Au deuxième jour du mouvement de grève lancé par les vétérinaires fonctionnaires à l’échelle nationale, le taux de suivi est de 100% à Béjaïa nous a confié une source proche des grévistes.Après l’échec de la grève de trois jours en octobre 2005, le bureau national sur décision de l’assemblée générale, avait décidé d’un autre mouvement prévu entre les 17 et 23 décembre 2005. Cette grève gelée dans un premier temps à cause de la maladie du président de la République vient d’être relancée pour sept jours, soit du 4 au 10 février 2006. Principale revendication : l’actualisation et l’application du décret exécutif relatif au régime indemnitaire des médecins vétérinaires et médecins vétérinaires spécialistes.Une action, en référé, a été introduite par la tutelle auprès du tribunal de Sidi M’hamed qui a examiné l’affaire le 4 février sans pour autant statuer et rendre son verdict. Sa délibération a été reportée à aujourd’hui. En attendant, la grève continue et les abattoirs de la wilaya se trouvent paralysés, avec toutefois la présence de tous les grévistes sur leurs lieux de travail. De même, un service minimum est assuré au niveau des abattoirs, un pour la wilaya pour les abattages d’urgences des 11 subdivisions et de 2 bureaux d’hygiène communaux pour prendre en charge toute menace réelle, immédiate et à effet irrémédiable sur la santé publique (rage, intoxications alimentaires…) et enfin au piont où l’inspection est assurée sans qu’il n’y ait toutefois libération des animaux vivants qui demeurent en quarantaine au niveau du lazaret. Concernant les laboratoires d’analyses, les seuls prélèvements autorisés sont ceux qui mettent en danger la santé publique. Selon toujours notre source, des pressions sont exercées par certaines APC, Sidi Aïch notamment, pour récupérer les estampilles qui tout en demeurant leur propriété ne peuvent être utilisées que par un vétérinaire mandaté par l’autorité officielle, le ministre dans le cas qui nous préoccupe. Enfin au chapitre réquisitions, aucune pour l’instant n’a été lancée par les autorités de la wilaya. Les grévistes concernés “n’en voient pas l’utilité à partir du moment où le service minimum mis en place est opérationnel”. Le mouvement demeure aujourd’hui suspendu à la décision de justice du tribunal de Sidi M’hamed. Les vétérinaires qui se disent légalistes et respectueux de la loi risquent de suspendre leur mouvement pour peu que la justice tranche en faveur du ministère et prononce l’illégalité de la grève.
Mustapha Ramdani
