Marche aujourd'hui sur Alger à partir de Béjaïa

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La colère monte d’un cran chez les enseignants contractuels et vacataires. Après l’épuisement de toutes les voies de recours, la mobilisation des enseignants contractuels ne faiblit pas.

Bien au contraire, ces protestataires ont décidé de radicaliser leur mouvement de protestation. La preuve en est que ces derniers ont décidé d’organiser une marche nationale sur Alger, aujourd’hui, dont le point de départ sera la ville de Béjaïa. Cette marche nationale ne sera qu’une première étape engagée par le comité des enseignants contractuels et vacataires dans le processus de la protestation, puisqu’elle sera suivie d’une grève de la faim ainsi qu’une série d’actions çà et là jusqu’à satisfaction de la revendication de l’intégration dans le secteur de l’éducation nationale.

«Cette marche de la dignité a pour but d’exiger l’intégration, sans concours et sans conditions, de tous les enseignants contractuels et vacataires dans le secteur de l’éducation nationale», lit-on dans le communiqué du comité national de cette catégorie de travailleurs. Cette action de protestation a été entérinée lors de sa réunion tenue jeudi dernier par le comité en question, et suite aux différents procès verbaux parvenus des différentes wilayas du pays.

Le comité en question a, dans le même document, dénoncé « la répression des services de l’ordre à l’encontre des enseignants contractuels et vacataires qui tentaient de tenir un rassemblement pacifique aussi bien devant la présidence de la République que devant l’annexe de la tutelle». Face à cette situation alarmiste des enseignants, le comité en question dénonce aussi «la volonté du pouvoir de maintenir la politique de précarisation de l’emploi». «Cet état de fait est le résultat d’une politique d’emploi défaillante qui est incapable d’affronter le taux de chômage extravagant dont souffre une grande partie des jeunes algériens», a déploré la même source.

Ajouter à cela, a-t-il dit, «la dégradation du niveau de vie du citoyen algérien jour par jour». «Au lieu de régler le problème de l’intégration des enseignants contractuels et vacataires et éviter le pourrissement de la situation, les autorités ont répondu par la force afin d’étouffer leur mouvement de protestation pacifique et légitime», a regretté la même source. Ce syndicat interpelle les pouvoirs publics «sur la recrudescence de la répression, des poursuites judiciaires ainsi que l’atteinte à la liberté d’expression à l’encontre de militants des droits de l’Homme pendant les différents rassemblements».

Le comité des enseignants contractuels et vacataires appellent tous ses militants et enseignants à rejoindre la marche nationale, et leur demande de rester vigilants et mobilisés en vue d’arracher l’intégration dans le secteur de l’éducation.

L.O.Challal

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