À force de l’avoir attendue, les habitants d’Aïn El Hammam ne croient plus que la polyclinique ouvrira ses portes un jour. Située à la périphérie de la ville, la structure de santé dont les travaux ont été entamés en… 1974 semble poursuivie par la malédiction. Bien que réévalué à deux reprises, le projet n’est jamais arrivé à terme. Abandonnée aux intempéries, il a donc fallu détruire tout ce qui a été construit durant des décennies pour récupérer l’assiette et y fonder… une polyclinique. Cette fois, les choses semblent avoir changé puisqu’un bâtiment a finalement vu le jour sans pour autant que la structure sanitaire qui doit alléger le fardeau qui s’exerce sur l’hôpital n’ouvre ses portes. Bien que ses travaux soient terminés depuis longtemps, aucune information concernant sa réouverture n’est disponible. Les responsables interrogés nous disent que «l’inauguration ne saurait tarder». Lors de sa visite à Aïn El Hammam, le wali de Tizi-Ouzou s’est enquis des suites réservées à cette structure que d’aucuns avaient désigné comme «un petit hôpital». Guidée par l’ex responsable de l’EPSP d’Iferhounène, dont dépend la polyclinique, la délégation qui accompagnait le premier responsable de la wilaya avait reçu des assurances quant à l’ouverture proche de cette structure de santé dont «l’équipement sera installé incessamment», lui a-t-on dit. Depuis ce jour, rien n’a changé au sein de la polyclinique dont la population attend l’ouverture avec impatience. Les locaux sont demeurés vides et les portes closes, comme il nous a été donné de le constater lors de notre passage sur les lieux où nous n’avons pu accéder. Il y a quelques jours, nous avons appris de la bouche de monsieur Bouda, directeur de la santé et de la population de Tizi-Ouzou, à l’occasion de l’inauguration du PU de l’hôpital d’Aïn El Hammam, que «les procédures d’acquisition des équipements sont lancées». Espérons qu’une fois équipée la polyclinique n’attendra pas encore, l’affectation du personnel qui devrait la faire fonctionner.
A.O.T.