S'il y a quelques mois, nous avions rapporté sur ces mêmes colonnes que les barrages d'eau et les retenues colinéaires de la région étaient à sec, ce n'est plus le cas aujourd'hui.
À commencer par le barrage d’Aïn Zaouia. Suite aux dernières pluies, le niveau de ce dernier a grimpé de plusieurs crans, même s’il n’est pas encore rempli à cent pour cent. D’ailleurs, cela est visible de loin. Toute la partie d’où l’eau s’est retirée est comblée. «Nous avions eu très peur. Mais, je crois que la saison est sauvée. Bon, je ne peux pas vous dire qu’il est rempli à cent pour cent, tout de même, il n’y a pas de crainte. Si d’autres pluies tombaient au mois d’avril, ce ne sera plus un problème», nous répondra un riverain. C’est le même constat au niveau des barrages de Draâ El-Mizan et de Tizi-Gheniff. La surprise nous vient de la retenue colinéaire de Boufhima. En effet, s’il y a quelques jours, elle était presque vide parce qu’elle s’est transformée en une flaque d’eau, finalement, elle a récupéré beaucoup d’eau reprenant ainsi tout son contenu. «C’est une retenue qui nous aide beaucoup. Elle sert à irriguer nos potagers. Même si elle ne nous permet pas de s’adonner à des cultures maraîchères intensives à cause de sa vétusté elle nous permet d’avoir du melon, de la pastèque, des haricots verts et de la salade… C’est un apport considérable pour les familles. Elles ont leur autosuffisance alimentaire pour une grande partie de l’année», constatera un agriculteur d’Azrou N’Tamarth. Par ailleurs, il faudra souligner que les champs de blé n’ont pas été affectés même au moment où le spectre de la sécheresse pointait son nez, cependant, avec le taux de pluviométrie important enregistré durant le mois de mars, les tiges ont tellement grandi qu’on les voit de loin semblables à un vaste tapis vert. Nombreux sont, alors, les céréaliers qui sont très satisfaits et pensent même que les rendements de cette saison seront les meilleurs. D’ailleurs, dès le début de la semaine, des familles entières se permettent de se balader dans les champs et s’adonnent à des moments de plaisir en pique niquant aux abords de ces barrages et en prenant des photos au milieu de cette verdure exceptionnelle. Certains se permettent même de pêcher et de passer leur temps à attendre les carpes venir mordre à leur hameçon. Toutefois, tout le monde souhaite que le mois d’avril soit prolifique en pluies afin d’oublier carrément les mois de sécheresse d’octobre jusqu’à mars.
Amar Ouramdane