Les travailleurs de l’agence de contrôle technique de construction de Boumerdès sont revenus à la charge, en observant une grève illimitée pour protester contre leurs conditions socioprofessionnelles jugées précaires. Ce débrayage ouvert a été déclenché mardi dernier, et la revendication principale de ces derniers consiste en l’amélioration des modalités de perception de leurs honoraires mensuels. »Chaque mois, notre salaire change à cause du mode de calcul de nos appointements basés sur une partie variable des prévisions de gain de l’agence CTC, lesquelles restent souvent difficiles à atteindre », déplorent les représentants du collectif d’employés de la dite institution étatique, en faisant part de »l’opposition ferme de tous les employés concernés à la baisse de leur rétribution, ayant déjà moult fois subi des ponctions ». Ces contestataires réclament, ces jours-ci, comme leurs homologues des autres wilayas de l’Est du pays, à l’instar de Béjaïa, Constantine et Khenchela, l’harmonisation des salaires de tous les employés de CTC au niveau national, depuis plusieurs années. Ce collectif d’employés a déclenché depuis trois ans et ce par intermittence, des actions similaires réclamant la revalorisation salariale, en tenant compte de l’inflation dans le cadre de la convention des branches. Et à présent, ce collectif espère faire valoir, en plus de la principale revendication susmentionnée, son droit aux différentes primes de travail, avec révision du système de notation. Ces protestataires dénonceront, dans la foulée, l’attitude de leur hiérarchie qui a également bafoué d’autres dispositions du règlement des structures syndicales. Et tout en exigeant, enfin, l’amélioration de la gestion sur la base des principes du Management, ils n’omettront pas de signaler l’impact négatif de tels blocages et atermoiements sur les activités de leur institution, étroitement liées à l’important programme national de réalisation des logements.
Salim Haddou
