Le cas du quartier des 60 logements de Raffour dans la commune de M’Chedallah qui a enregistré un état de dégradation fort apparent au point de constituer des dangers multiples pour les riverains et à propos duquel la sonnette d'alarme a été tirée à plusieurs reprises dans ces même colonnes, a fini par faire réagir le directeur intérimaire de l'OPGI de la wilaya de Bouira.
Ce dernier qui était l’hôte de Raffour, dans l’après-midi de mercredi dernier, a procédé à l’occasion de sa visite sur les lieux, à une inspection minutieuse de ce quartier sinistré en allant aussi au devant des résidents qui l’ont accompagné dans sa tournée pour le guider et lui montrer toutes les carences aux retombées négatives. Les résidents du quartier lui feront ainsi part des problèmes des réseaux de raccordement de l’assainissement qui déborde de toutes parts notamment au niveau des cages d’escaliers ; des importantes infiltrations des eaux pluviales à partir de la toiture, elle aussi, vétuste- dont des tuiles arrachées et emportées par le vent et d’autres de la première rangée déplacées mais suspendues comme l’épée de Damoclès au dessus de leurs têtes au cinquième étage qui constituent un danger de mort en cas de chutes-. Les citoyens ont tenu aussi à lui faire voir les niches des compteurs groupés d’électricité installées dans les cages d’escaliers au rez-de-chaussée, dont les portières sont ouvertes et les câbles restent à la portée des enfants ; des descentes d’eau en PVC détériorées dont la partie inférieure est cassée à plusieurs mètres du niveau du sol, cela sans parler des ravalements des façades non renouvelés depuis plus de vingt ans. Ce commis de l’état se fera rassurant et demandera un délai de deux mois, le temps de confectionner le dossier réglementaire et la désignation d’une entreprise pour la prise en charge de ces lacunes en accordant la priorité au plus urgent qui est la toiture. Le directeur a promis qu’elle serait restaurée selon des moyens modernes par un revêtement. Voila un exemple qu’on aimerait voir s’installer comme une culture à travers toutes les directions de wilaya, tous secteurs confondus, celui de voir les directeurs de wilaya investir le terrain et se rendre compte eux même de visu de leurs secteurs respectifs, et ce, à chaque fois que des détériorations et autres avaries leurs sont signalées tant par la presse que par des requêtes des citoyens qui ne demandent pas la lune mais le strict minimum. En procédant de la sorte, on aurait évité bien des débrayages : fermetures des routes ou de sièges administratifs. D’ailleurs, il a suffit que ce directeur prenne attache avec les résidents de ce quartier qui l’ont honorablement accueilli pour voir la tension baisser de plusieurs crans sinon tomber définitivement, pourvu que le nécessaire soit fait dans les délais avancés et que ce contrat moral entre administrés et administrateurs soit respecté.
Oulaid Soualah