Les habitants du village Tadhergount perché sur le haut d’une colline relevant de la commune de Darguina, déclinent le manque d’aménagements, de commodités et d’équipements publics devant leur permettre un cadre de vie à la limite de la décence. En effet, la localité n’échappe pas aux problèmes récurrents inhérents au développement local, dont l’état piteux du réseau routier rendant le déplacement à l’intérieur du village très ardu, voire insoutenable pendant les pluies torrentielles à cause de nombreuses crevasses et nids de poule, du manque de transport, de la crise d’eau potable et de la carence de l’aide de l’état à l’habitat rural. À ceux-là vient se greffer le manque d’équipements publics, tels que l’annexe de l’état civil et un bureau de poste. Les habitants déplorent également la non dotation de la région d’une salle de sports, d’un centre culturel ou des airs de jeux pour les jeunes, d’ailleurs, dans les endroits les plus confinés de la contrée, seuls les cafés grouillent de jeunes désœuvrés qui déplorent l’absence d’une salle de cinéma, d’un cyber café ou d’une bibliothèque. Mais le point d’orgue de tous ces problèmes auxquels sont confrontés les habitants de la région demeure sans conteste celui ayant trait à la crise d’eau potable, d’ailleurs, pour rappel, les citoyens dudit village ont à maintes reprises, fermé les sièges de la commune et de la daïra comme ils avaient investi la route principale numéro 9 la fermant, ainsi, à la circulation au grand dam de ses usagers qui ont dû prendre leur mal en patience générant de suite une file d’attente des véhicules qui se grossissait au fil du temps. À travers cette réaction, la population voulait exprimer son ras le bol à propos de la pénurie d’eau qui affecte leur région. «Le village n’a malheureusement pas bénéficié des opérations de développement inscrites dans le cadre des projets de proximité pour le développement rural intégrés», tonne un groupe de la mouvance protestataire issu de la région. Les populations rurales se retrouvent prisonnières des impondérables météorologiques où les conditions de vie sont difficiles à longueur d’année. Il n’en demeure pas moins que les habitants souhaitent ardemment plus d’actions que de prêchi-prêcha. À la lumière de ce chapelet de revendications, les habitants aspirent à une amélioration de leur cadre de vie, si toutefois les autorités locales ne prennent pas à contre poil leurs doléances légitimes. Cela démontre que beaucoup reste à faire dans cette commune en matière d’organisation et de prise en charge des insuffisances constatées à tous les niveaux.
B. Mokrani
