Les fossés bétonnés, un danger permanent

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Les automobilistes de la région se plaignent du danger que représentent les fossés construits en béton. Par le nombre d’accidents qui s’y produisent, la descente, dite de «Akkar», bat le record en la matière. Il ne se passe pas un mois sans qu’un ou plusieurs véhicules y chutent, particulièrement en période hivernale. Il suffit de quelques flocons de neige pour que plusieurs automobiles se retrouvent coincées dans ce «piège», suite à une glissade ou une fausse manœuvre. Il y a deux jours, le conducteur d’une voiture de type «accent» a vécu l’amère expérience de se retrouver en porte-à-faux entre le fossé et l’asphalte. Il a fallu, comme dans de nombreux cas identiques qui l’ont précédé faire appel à une dépanneuse. Des frais inutiles et une perte de temps dont il aurait pu se passer. Parfois, ce sont des organes de l’automobile qui sont détériorés. En s’acquittant de ses impôts et de sa vignette automobile, le citoyen aimerait voyager en toute sécurité. Cet accident, bien que n’ayant généré que quelques dégâts matériels, sans importance, n’est pas le premier du genre. Une grande partie de nos routes, particulièrement glissantes, a connu des travaux similaires sur leurs accotements. Il est vrai que par cette opération, ses initiateurs ont trouvé la parade aux multiples éboulis qui encombrent les fossés, empêchant de la sorte, les eaux de ruissèlement de couler. Malgré les multiples avantages qu’il offre aux services concernés en facilitant, également, la tâche des cantonniers, le béton tel qu’il est réalisé ne représente pas moins un danger permanent qui menace les automobiles de passage. Cette crainte de s’y enfoncer pousse les chauffeurs à s’éloigner de l’accotement au risque d’emboutir les véhicules qui viennent en sens inverse. Un transporteur de voyageurs d’Aït Ailem nous affirme que «vu ailleurs, ce genre de fossés de faible profondeur, est construit de façon à éviter d’immobiliser ceux qui y chutent. Je me demande si les normes de sécurité qui doivent prévaloir sur nos routes englobent ce genre de danger. Quant à la responsabilité civile, personne ne semble s’en préoccuper». Notons qu’à certains endroits, les eaux pluviales ont raviné le sol, créant une dénivellation importante, entre l’accotement et l’asphalte.

A.O.T.

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