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Les déchets avicoles jetés dans la nature !

La pollution dans la commune d’Ighil Ali semble atteindre des proportions alarmantes, avec l’absence totale de moyens de recyclage. L’environnement ne cesse de se dégrader, et en parallèle, il n’y a aucun effort pour enrayer cette situation qui frise le catastrophique. En effet, abstraction faite de ce problème de l’indisponibilité d’un site approprié pour l’aménagement d’une décharge communale, un problème qui perdure encore mais qui en principe «sera réglé sous peu», à en croire une source de l’APC, il y a cet autre problème épineux qui a trait aux déchets générés par certaines activités, à l’instar de l’aviculture. Cette filière de l’agriculture connaît un essor particulier, étant donné qu’elle est «compatible» avec l’agriculture des montagnes. La commune d’Ighil Ali compte, à elle seule, une centaine d’unités avicoles ou de poulaillers qui produisent des quantités appréciables de viande blanche et d’œufs. Dans chaque village de la municipalité on y trouve des poulaillers tenus par des jeunes qui ont su faire « un pied de nez » au chômage ambiant. Malheureusement, cette activité génère des déchets qui ne sont pas recyclés, et qui, par conséquent, sont jetés comme ça dans la nature. Ces déchets, chargés de produits chimiques et toxiques résultant des différents médicaments administrés aux poulets en sus des aliments, sont débarrassés dans la nature en grandes quantités, ce qui constitue une pollution grave pour l’environnement, et ce, lorsque l’on sait qu’avec la chute des pluies, ces matières toxiques sont charriées par les eaux pluviales lesquelles finissent par être absorbées par les arbres, notamment fruitiers (oliviers), cela sans évoquer la contamination de la nappe phréatique et des sources d’eau douce par les déchets chimiques dissouts par les eaux des pluies. Le recyclage des déchets avicoles devient une nécessité absolue, du moment que leur teneur en produits chimiques est considérable. La fiente de la volaille, comme il est connu, est riche en azote, d’où son importance pour l’agriculture. Dans la région de Oued Souf, les paysans utilisent ce fertilisant biologique pour stimuler la croissance des tubercules. Alors, pourquoi ne pas récupérer les déchets avicoles pour les besoins de l’agriculture, au lieu de les jeter dans la nature en polluant l’environnement?

Syphax Y.

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