À Larbâa Nath Irathen, afficher un avis de décès ou autre est devenu un vrai casse tête chinois, sans doute à cause du manque de places réservées à cet effet. Du coup, toute la population en souffre et paie les pots cassés, car ces derniers temps, les gens font de plus en plus recours à ce procédé. En effet, ce dernier est devenu, comme on le sait, un moyen d’information incontournable et indispensable, du fait qu’il permet en un temps record d’informer un maximum de gens. Mais la question qui se pose là est où afficher ? Cela reste un vrai dilemme pour la population de cette commune, car les quelques endroits existants dans le chef-lieu pour répondre à ce besoin, sont bourrés de tonnes d’anciennes affiches : avis de décès, invitations, appels, publicités. À défaut de trouver un petit carré libre, les habitants affichent n’importe où et anarchiquement, portant considérablement atteinte à l’image de la ville. Souvent, les commerçants, les premiers touchés par cette fâcheuse habitude qui a tendance à se généraliser, n’arrêtent pas de réclamer d’autres endroits où afficher pour ne plus voir des feuilles collées sur les devantures de leurs commerces. Toutefois, toutes leurs réclamations n’ont trouvé aucune oreille attentive. Un commerçant de fruits et légumes exerçant au niveau du chef-lieu nous dira à ce propos: «à chaque fois, c’est la même chose. Dès qu’il n’y plus de place dans ce maudit panneau, tout le monde se rabat sur le mur de mon magasin ; du coup, la façade de celui-ci est devenue méconnaissable. Elle est dénaturée, je déteste la regarder. D’ailleurs, je me suis accroché à plusieurs reprises avec les personnes qui sont venues y afficher, lesquelles ne voulaient surtout pas comprendre que cela porte atteinte à l’image de mon magasin et me crée des problèmes monstres. Car, ces affiches attirent les citoyens qui guettent la moindre information de quoi s’occuper à en discuter toute la journée. Au bout de quelques minutes seulement, une marrée humaine se forme devant la porte de mon commerce empêchant tout client d’y pénétrer. Certains abonnés, surtout les femmes, fuient et évitent de mettre le pied dans mon commerce, Et je les comprends, car c’est ce que je ferai moi aussi si j’étais à leur place. Impossible de se frayer un chemin entre ces hommes qui s’arrêtent devant la porte pour lire ces bouts de papiers». Et de terminer en disant : «je ne demande qu’une chose, c’est de mettre à la disposition des citoyens plus d’espace pour coller leurs affiches. C’est la seule solution pour que mon cauchemar prenne fin. Autrement, je serai obligé de louer ailleurs, car je n’en peux plus». De l’avis de tous, pour parvenir à mettre fin à ce calvaire et à cette anarchie, il est plus qu’indispensable de mettre à la disposition des citoyens d’Ath Irathen plus d’endroits pour ce genre d’affichages.
Y. Z.