La conservation des forêts hausse le ton

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Devant une effarante recrudescence du défrichement des surfaces forestières qui s'est généralisé à travers l'ensemble des communes des deux daïra M'Chedallah et Bechloul incluses dans le périmètre de la circonscription des forêts dont le siège est implanté au chef-lieu de la commune de M'Chedallah, la conservation des forêts de la wilaya de Bouira a décidé de mener des opérations coups de poing sur le terrain à titre dissuasif contre les contrevenants.

Ceci, à travers notamment les communes Ath Mansour, Ahnif et celle d’El Adjiba, où ce phénomène d’agression contre les forêts prend des proportions alarmantes. La dernière opération, la deuxième de ce genre depuis le début de l’année, est celle de mercredi passé durant laquelle toutes les brigades relevant de la circonscription de M’Chedallah au nombre de quatre implantées à El Adjiba, Ath Lekser et Ath Rached et enfin celle de M’chedallah, ont été mobilisées. Ainsi, pas moins de 700 pieds d’oliviers ont été plantés sur les surfaces relevant du secteur domanial défrichées par des particuliers. Ceci en parallèle à l’identification des contrevenants pour lesquels des procès verbaux individuels avec assignation en justice et constitution en partie civile des services des forêts ont été dressés par les forestiers. Le chef de la circonscription de M’Chedallah, M. Dahmouche Ahmed, ingénieur forestier de son état, nous apprendra que pas moins de 133 procès verbaux ont été établis durant l’année 2015, ajoutés à 42 autres dressés, depuis le premier trimestre de l’année en cours. Quant aux surfaces agressées et récupérées d’une superficie globale de 300 hectares, notre interlocuteur dira qu’elles feront objet d’un reboisement lors de la prochaine mise en œuvre du plan national de reboisement durant la période allant de 2016 à 2030 arrêté par la direction générale des forêts. Le même responsable soulignera la nécessité d’introduction de nouvelles lois plus répressives envers ces contrevenants, dont ils sont nombreux à être des récidivistes. Il convient de souligner que dans la commune d’Ath Mansour, ce phénomène de défrichement débridé a failli aboutir sur des affrontements entre les citoyens d’Ath Mansour et ceux de Raffour au lieu-dit Adrar Seguane, l’année passée. Un cas dénoncé en son temps dans ces mêmes colonnes. Il a fallu l’intervention des services de sécurité qui se sont interposés entre les protagonistes. Le pire a été évité de justesse mais sans que le risque de nouveaux affrontements ne soit définitivement écarté sachant que les défrichements en ces lieux ont repris de plus belle et prennent une inquiétante ampleur. Un cas qui a tendance à se généraliser à travers toute la région et sur lequel doit se pencher le législateur pour introduire de nouvelles lois plus appropriées pour y mettre un terme.

O. S.

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