Les islamistes pointés du doigt

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Dans l’après-midi de samedi dernier, le professeur Salem Kessal a été l’hôte de la ville de Raffour, et ce, sur invitation des jeunes bénévoles qui gèrent la bibliothèque centrale de cette ville. D’ailleurs, Il a animé une conférence-débats autour de l’historique du 8 mars, symbole de la lutte pour les droits de la femme dans le monde en général et en Algérie en particulier sur invitation des jeunes bénévoles. Aussi, après le discours protocolaire de bienvenue par un membre du comité des sages, le conférencier s’est lancé dans une longue analyse de la situation de la femme à travers le monde et son émancipation en faisant des comparaisons inter-nations. Il dira d’emblée que «la France n’est pas le pays le mieux placé sur ce volet des droits de la femme sachant qu’elle est classée à la 45ème place et que plusieurs pays africains sont mieux positionnés dans ce classement des droits de la femme et son émancipation». Pour illustrer ses propos, il donne comme exemple l’Algérie où la femme a acquis le droit au vote depuis la première année de l’indépendance alors qu’il fallait à la femme suisse d’attendre l’année 1968 pour accéder à ce même droit. Il citera dans la foulée plusieurs femmes à travers le monde qui ont immergé tant sur le volet révolutionnaire que celui politique ou culturel. Mais il juge, cependant, que la femme n’a pas encore réussi à se positionner sur le même pied d’égalité que l’homme à travers le monde et qu’il lui reste beaucoup de chemin à parcourir pour s’imposer à part entière. Il soutiendra, dans sa lancée, que les pays arabo-islamiques sont des pays où la femme est reléguée à l’arrière plan en pointant du doigt les islamistes qui freinent sensiblement le progrès et l’émancipation de la femme. Pour illustrer son analyse, il dira qu’en Algérie où la femme n’a pas encore accédé à ses pleins droits, des cercles religieux s’opposent à l’avancée des femmes et leur émancipation en citant la dernière loi à propos de la violence contre les femmes qui s’est heurtée à un travail de sape de ces groupes religieux. Il dira qu’en Kabylie, la femme est soumise à un conditionnement social et que son émancipation doit commencer au sein de la cellule familiale, d’autant plus que la femme Algérienne en général affiche sa pleine volonté de s’élever au même niveau que l’homme en prenant exemple sur les résultats des examens du bac qui sont de l’ordre de 60 % pour les femmes. Cela en parallèle à son investissement dans le monde du travail où elle rivalise avec l’homme avec même une nette supériorité dans l’enseignement et la santé. La conférence a été clôturée par un débat où la plupart des intervenants ont contribué à valoriser la présence de la femme au sein de la société active par plus d’ouverture du secteur actif, notamment les entreprises et exiger sa libération complète en luttant contre les tabous religieux ou traditionnels pour lui permettre de mettre en valeur ses compétences et ses capacités au profit du progrès et du développement. Des interventions de hauts niveaux ont, faut-il le souligner, mis à l’aise le conférencier, d’où un échange d’opinions fort instructives et équilibrées. Notons, enfin, que le professeur Salem Kessal est professeur de physique, directeur du laboratoire physico-nucléaire et encadreur pour les doctorants en nucléaire à l’université de Bab Ezzouar.

Oualid Soualah

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