Le projet du CET atterrit à Mekla

Partager

La commune de Mekla s’apprête à recevoir son centre d’enfouissement technique (CET). Un projet initialement prévu à Boubhir, dans le commune d’Illoula Oumalou à Bouzeguène, à l’Est de Tizi-Ouzou, mais qui sera finalement délocalisé pour cause d’opposition de la population locale.

C’est au cours de la semaine que le bureau d’étude compte procéder au choix final du site devant accueillir le centre d’enfouissement techniques (CET). C’est ce qu’a annoncé récemment, la directrice de l’environnement, Djouher Haddadou. Le projet a été alloué à la wilaya depuis plusieurs années, mais n’a pu être réalisé.

En effet, c’est au niveau du site de Boubhir, dans la commune d’Illoula Oumalou à Bouzguène, que ce centre devant recevoir les déchets a été décidé en 2011. Mais le projet a, depuis tout ce temps, fait face à une opposition farouche de la part des citoyens des villages limitrophes au lieu prévu pour son emplacement. Un refus catégorique ayant pour cause la peur des opposant à ce que le CET porte atteinte à la santé de la population locale, mais aussi aux terres agricoles environnantes.

Et face à cette situation, décision a été prise en collaboration avec les autorités locales de Mekla pour la délocalisation du projet vers cette commune. Contacté par nos soins, le maire de la municipalité M. Djafer Saraoui, confirme que «pour l’heure, l’étude n’est pas encore faite». Ce dernier souligne, en effet, que la commune a prévu de proposer au moins trois sites pour l’implantation du CET, citant dans ce sillage Chaoufa, Azaghar et Aït Mraou parmi lesquels le bureau d’étude procédera au choix du site adéquat pour la réalisation de ce centre. Pour le maire, ce projet qui sera réalisé à Mekla, «est un salut pour la région qui souffre du problème de prise en charge des déchets ménagers».

Certes, la décharge sise au lieu dit Chiva a été le réceptacle des déchets générés par la population de la région pendant des années, mais désormais avec l’extension du tissu urbain, l’implantation de logements à proximité en plus de la proximité du terrain qui sera consacré à la réalisation de l’hôpital, «cette décharge est plus que jamais appelée à disparaitre», soutient le maire. Il ajoute dans le même sillage que «si la commune continue de subir la situation actuelle avec la génération de quantités importantes de déchets au quotidien, sans pour autant disposer d’un lieu à même de les contenir d’ici 2 ans, les gens de la commune marcheront sur des poubelles».

Il rappelle, d’ailleurs, que pour l’heure, «la collecte se fait quotidiennement à travers les 25 villages de la commune, et les 6 engins de la mairie et d’une entreprise privée spécialisée dans la collecte des déchets font pas moins de trois rotations quotidiennement». C’est dire l’importance des quantités de déchets récoltés au niveau de la commune. Conscient de la nécessité de convaincre la population, M. Saraoui se dit prêt à initier des réunions avec les comités de villages afin de sensibiliser les habitants sur le projet du CET. D’autant plus que, dira-t-il, «pour l’engagement de la commune à abriter le centre, on a exigé qu’il soit accompagné d’un autre projet pour un centre de trie».

Par ailleurs, lors de son intervention pour répondre aux questions des élus à la dernière session de l’APW de Tizi-Ouzou, la directrice du secteur de l’environnement local avait affirmé que ce CET prendra en charge, dans un premier temps, les déchets de la commune de Mekla, avant de recevoir par la suite ceux des trois communes relevant de cette daïra, à savoir Aït Khelili, Mekla et Souamaâ. De son côté le maire ne l’entend pas de cette oreille. M. Djafer Saraoui est catégorique et parle plutôt d’un centre «communal». Une contradiction qui laisse penser que la réalisation de ce CET n’a pas encore été réellement tranchée.

Tassadit Ch.

Partager