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Campagne de dépistage du cancer de col de l'utérus

Le cancer du col de l’utérus est une maladie très grave qui touche, selon les statistiques officielles, 3 000 femmes chaque année au niveau national. Ce cancer, selon les spécialistes, peut être guéri à 100 % s’il est diagnostiqué à temps. Pour cela, il faudra que les femmes aient un suivi gynécologique régulier pour dépister ce mal précocement. Et c’est dans cette optique que l’établissement public de santé de proximité (EPSP) de Tazmalt en collaboration avec l’association des amis des cancéreux « vie et espoir », a initié une campagne de dépistage du cancer de col de l’utérus, laquelle s’étalera du 3 avril en cours jusqu’au 18 septembre prochain, à raison d’une à deux journées pour chaque mois. Cette vaste campagne, à saluer au demeurant, va toucher 6 communes, qui sont, en plus de Tazmalt, Ath Mellikèche, Ighil Ali, Aït R’zine, Boudjellil et Ighrem. Cette manifestation d’envergure va mobiliser, en plus du matériel afférent, un personnel médical composé de gynécologues, de médecins et d’infirmiers pour la réussite de l’opération. La population concernée par cette campagne est bien évidemment la catégorie de femmes dont l’âge va de 25 à 65 ans. Cette affection dangereuse et sournoise touche des sujets de plus en plus jeunes, d’où la nécessité de l’élargissement des contrôles médicaux à des sujets féminins très jeunes. Un rendez-vous est donc donné dans les salles de soins situées dans les communes précitées, où les femmes pourront bénéficier des actes de dépistage consistant en le frottis, afin de déterminer les éventuelles lésions du col de l’utérus, lesquelles peuvent devenir cancéreuses, d’où l’importance capitale pour les femmes de la région pour se faire examiner. Les spécialistes préconisent, dans la foulée, des examens chaque 3 ans pour endiguer cette maladie grave. Cependant, la réussite de cette campagne salutaire demeure toujours tributaire de la diffusion de l’information, étant donné que le sujet est sensible. Les autorités sanitaires devraient compter beaucoup sur la sensibilisation de proximité et le mouvement associatif féminin, entre autre, pour la diffusion large de l’information et par ricochet de la réussite de cette superbe campagne de dépistage dans le milieu rural. Car, les échos n’arrivent toujours pas tous dans toutes les « chaumières », surtout dans les villages isolés où le taux d’illettrisme est effarant.

Syphax Y.

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