Le FFS défie le chef de daïra

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Le chef de daïra de Timezrit a refusé à la section locale du Front des forces socialistes (FFS) l’octroi d’une autorisation pour tenir un meeting populaire sur la placette publique de la ville, arguant que l’organisation de cette activité dans un tel endroit n’est pas conforme à la loi en vigueur, a-t-on appris, hier, d’Aziz Moulahcene, fédéral par intérim de la fédération de Béjaïa.

Le parti socialiste avait introduit, via la section de Timezrit, une demande d’organisation d’un meeting populaire à la placette de cette ville, samedi prochain, pour la présentation du bilan des élus locaux de l’APC de Timezrit et aborder l’actualité politique du pays. Ce meeting devrait être animé par plusieurs orateurs, à savoir le sénateur Brahim Meziani, les députés Chabatti et Chafaâ Bouïche, ainsi que Ali Rabhi, P/APW de Béjaïa, et Aziz Moulahcene. Dans sa réponse négative à la section du FFS de Timezrit, le chef de daïra s’est référé à la loi régissant l’organisation des manifestations publiques. «Après examen de votre demande portant déclaration préalable pour l’organisation d’une réunion publique prévue le 09/04/216, au niveau de la place publique El Had, commune de Timezrit, pour la présentation du bilan des activités par les élus du pari, j’ai l’honneur de vous informer qu’en vertu de l’article 02 de la loi 91/19 du 02/12/1991 modifiant et complétant la loi 89/28 du 31/12/1989, relative aux réunions et manifestations publiques, les réunions publiques ne peuvent se tenir que hors de la voie publique, dans un lieu fermé accessible au public», a-t-on lu dans la réponse du commis de l’État à la section locale du FFS. Par ailleurs, le chef de daïra de Timezrit a eu «l’amabilité» de proposer aux responsables du vieux parti de l’opposition de tenir leur meeting dans une salle de spectacle. «(…) Je vous invite à réintroduire une nouvelle déclaration d’organisation de cette réunion au niveau de la salle de spectacle de la Maison de jeunes de Timezrit», a suggéré le représentant de l’administration locale. Pour la fédération FFS de Béjaïa, pas question de «céder à la pression des pouvoirs publics». «Pour le moment, nous avons maintenu notre décision d’organiser ce meeting à la placette public. On ne va pas se laisser faire. Ce que l’administration veut est l’interdiction de toute activité politique, car elle sait que des parlementaires seront présents à la rencontre et aborderont des questions liées à l’actualité politique du pays», nous a déclaré Aziz Moulahcène. Plus provocateur, le chef du groupe parlementaire du FFS est déterminé à animer ce meeting malgré l’interdiction des pouvoirs publics. «Le meeting aura lieu avec ou sans votre autorisation», a-t-il réagi sur son compte facebook.

Boualem S.

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