Les ordures ménagères partout !

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À l’instar d’autres contrées de la wilaya, Darguina n’échappe pas au phénomène de la décharge sauvage de diverses immondices à telle enseigne que c’est devenu un truisme que de l’affirmer tant les ordures ménagères font partie du décor quotidien. Il est habituel de constater des déchets disséminés ça et là aux abords de la route où toutes sortes de détritus s’empilent donnant ainsi une image vilaine de l’endroit. D’autres se défaussent sans vergogne de leurs déchets et autres produits toxiques et nuisibles qu’ils jettent sans aucun état d’âme dans la nature ou sur les berges des cours d’eau. Même les chapelles administratives publiques ne sont pas épargnées par ce phénomène. Le rôle qu’effectue la municipalité dans la collecte des déchets ménagers ne suffit pas pour enrayer toute l’insalubrité qui prévaut dans les quartiers et les lotissements d’habitation où le cadre de vie ne cesse de s’étioler à l’aune de chaque jour. La décharge où sont déversés tous les déchets attire mouches et animaux errants et dégage des relents pestilentiels. Les riverains également sont incommodés par les odeurs nauséabondes et larmoyantes provenant des colonnes de fumée consécutivement à l’incinération à ciel ouvert des ordures. Pour la résorption des décharges sauvages et aléatoires qui ont mené à l’avilissement du tissu urbain, l’idéal serait d’implanter un centre d’enfouissement technique dans la région qui demeure à bien des égards la seule alternative optimale et efficiente pour mettre un terme irrévocable à ce phénomène qui envenime l’environnement, d’où l’urgence d’une démarche participative pour endiguer l’insalubrité. A ce sujet, il faut mettre en exergue d’une part, la fumisterie et la prévarication des collectivités locales dans la gestion de ce volet, qui a, pourtant, constitué à chaque échéance l’une de leurs promesses électoralistes et d’autre part, souligner la réprobation des citoyens du dénuement des réflexes civiques qui tendent à éveiller leur conscience quant à la salubrité de leur écoumène qui de surcroit sont appelés à apporter leur concours éco-responsable pour permettre à l’environnement d’être moins exécrable. En toile de fond, les amas d’ordures ménagères sur la voie, les espaces verts flanqués d’ictère broussailleux et l’éclairage livide dépravent la commune qui croule sous le cloaque humidifié dans l’incurie ambiante où la froideur s’érige en précepte irréversible qui détonne le bon sens. La gestion de la commune dans le tâtonnement conduit à l’impasse. Tout l’environnement répond au prosaïsme des gestes bruts de la désinvolture qui enlise l’échelle des valeurs dans les tréfonds décadents.

B. Mokrani

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