Mohamed Saïd Mazouzi inhumé au cimetière de Ben Aknoun

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Le militant de la cause nationale et ancien ministre, Mohamed Saïd Mazouzi, décédé mardi à l’âge de 92 ans, a été inhumé hier après-midi au cimetière de Ben Aknoun à Alger. L’inhumation a eu lieu après la prière du Dohr en présence des membres de sa famille, de personnalités politiques et historiques, de membres du gouvernement et de citoyens venus lui rendre un dernier hommage. Dans l’oraison funèbre, Rédha Malek, moudjahid et ancien chef du gouvernement, a rappelé le riche parcours historique du défunt Mazouzi et ses sacrifices pour le service du pays. Militant du Parti du peuple algérien (PPA) dès son jeune âge dans la région de la Kabylie maritime (Tigzirt), aux côtés de Omar et Mansour Boudaoud, Ahmed Zerouali et de Amar Haddad, le défunt avait fait partie du noyau ayant préparé l’insurrection du 8 mai 1945. Fervent militant et très actif sur le terrain, le défunt n’avait pas reçu avec son groupe le « contre ordre » du PPA pour arrêter les actions contre le colonisateur français. Il est ainsi passé à l’action avec notamment son compagnon Amar Haddad, pour tenter d’abattre le bachagha Ait Ali. Le révolutionnaire a fini par être arrêté en 1945 et condamné à perpétuité par le régime colonial français pour avoir osé remettre en cause sa politique et son autorité. Il sera ainsi emprisonné jusqu’à l’indépendance de l’Algérie en 1962. À l’indépendance, Mohamed Saïd Mazouzi sera nommé wali de Tizi-Ouzou, où il sera très respecté par les habitants pour son dévouement, ses qualités de travail et son engagement pour l’épanouissement de cette région. Il sera appelé par le défunt président Houari Boumediene pour lui confier le portefeuille du ministère du Travail en 1968. Mohamed Saïd Mazouzi occupera également le poste du ministre des Moudjahidine. Le moudjahid et révolutionnaire a décidé de se retirer de la vie politique de manière définitive en 1988. Il a écrit ses mémoires « j’ai vécu le pire et le meilleur », publiées en 2015, où il a retracé son parcours en tant que militant de la cause nationale et les responsabilités qu’il avait occupées après l’indépendance de l’Algérie. L’enterrement de Mohamed Said Mazouzi a eu lieu, dans l’intimité familiale, mercredi au cimetière de Ben Aknoun.

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