Site icon La Dépêche de Kabylie

Près de 4 millions de diabétiques en Algérie

À l’occasion de la célébration, aujourd’hui, de la Journée mondiale contre le diabète, le président de la fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM), M. Mustapha Khiati, a alerté sur l’évolution «rapide» de cette maladie en Algérie.

«Nous sommes actuellement à près de quatre millions de malades, avec des projections attendues autrement plus importantes dans les années futures», a affirmé M. Khiati, lors de son intervention sur les ondes de la chaîne 3 de la radio nationale. Il a estimé que 13 années plus tard, les quatre millions actuels, prévus être atteints en 2025, «ne pourront qu’augmenter jusqu’à doubler», a-t-il mis en garde. Le président du Forem observe, en outre, que les statistiques relatives au nombre de cas signalés ne représente pas la réalité si l’on considère qu’un diabétique sur trois ignore être affecté par cette pathologie, en raison, explique-t-il, des déficiences en matière de dépistage et de sensibilisation sanitaire. C’est la raison pour laquelle le même responsable a souligné la nécessité de mettre en place un programme national «cohérent» et «intégré» de dépistage des personnes diabétiques. Selon le Pr. Khiati, plusieurs raisons sont à l’origine de cette évolution inquiétante de cette épidémie, notamment les mauvaises habitudes alimentaires. En effet, «la propension des Algériens à «surconsommer» les boissons gazeuses contenant de grosses quantités de sucre, le vieillissement de la population, les mutations en matière nutritionnelle, l’absence de dépense physique et les états de stress sont parmi les facteurs de risque», a-t-il noté. Concernant les complications que le diabète est susceptible de provoquer, le professeur a cité des possibilités de cécité la survenue de problèmes cardiaques et d’atteintes rénales, sachant que «14% des dialysés sont des diabétiques», a-t-il fait remarquer. Il s’agit également des apparitions de scléroses aux pieds, pouvant donner lieu à des amputations, voire conduire à la mort.

Samira Saïdj

Quitter la version mobile