Quatre suspects de l'ex-gspc arrêtés

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Interventions sans interruption dans différentes zones sensibles du pays, parallèlement à la traque régulière des relais de l'ex-gspc, telle est la stratégie des forces combinées de sécurité pour l'éradication des résidus de l'islamisme armé.

En témoignent encore les nouvelles actions fructueuses qui viennent d’être menées, particulièrement à Boumerdès. Au Sud-est de cette wilaya, précisément sur le flanc d’une colline surplombant le village de Beni Amrane, une patrouille militaire a systématiquement détruit un entrepôt d’engins explosifs qu’elle a découvert dans un sanctuaire de l’ancienne horde islamiste locale. Ayant coordonné son action sanguinaire avec des sériates de Katibet El farouk, au Nord-ouest de Bouira durant de longues années, celle-ci n’est, certes à présent, plus que l’ombre d’elle-même. Composé encore au bas mot d’une trentaine d’éléments, il y a quatre ou cinq ans, ce groupe terroriste cité aura été fortement annihilé à la suite des coups de boutoir des forces locales de sécurité. Mais la vigilance y est toujours de mise, comme dans beaucoup d’autres régions du pays, contre les terroristes encore en cavale. Et le communiqué d’avant-hier du ministère de la Défense nationale a d’ailleurs confirmé l’action sécuritaire sus mentionnée : «Dans le cadre de la lutte antiterroriste, un détachement de l’ANP a découvert et détruit une mine de confection artisanale à Chlef et une autre à Beni Amrane, wilaya de Boumerdès (1ère région militaire)». Cette opération éclair est considérée, à l’est de Boumerdès, comme un prolongement d’un récent ratissage ayant permis le désamorçage de nombreuses bombes artisanales au niveau du maquis d’Ammal. Toujours dans cette contrée, l’on avait enregistré à l’actif des détachements de l’ANP, il y a presque un mois, l’élimination de deux terroristes, dont le dénommé Hamzaoui Lounès, au maquis depuis une quinzaine d’années. La vigilance des forces combinées de sécurité s’est, une fois encore, manifestée à l’Est de la wilaya, par la traque des éléments de soutien au terrorisme. Au total, quatre individus fortement suspectés d’accointance avec l’ex-gspc y ont été arrêtés, la semaine dernière. Agé d’une trentaine d’années, l’un d’entre eux a été démasqué au niveau d’un hameau proche du maquis d’Oued Larbaa, relevant de la commune de Sidi Daoud. Selon nos sources, il a été arrêté alors qu’il s’apprêtait à acheminer une quantité de denrées alimentaires à des éléments d’un groupe islamiste armé dans des coins précis en haute Kabylie. Les trois autres suspects ont été simultanément interpellés, au cours de la semaine, lors des rafles ayant eu lieu au centre urbain de Bordj Ménaïel et au niveau des localités avoisinantes d’El Ghicha et de Cap Djinet. Pour rappel, pas moins de trois importants réseaux de l’ex-gspc ont été pratiquement neutralisés, depuis l’été dernier, toujours dans cette partie de la Kabylie maritime. Il s’agit, a-t-on affirmé d’opérations décisives puisqu’elles ont tangiblement permis d’enrayer d’éventuelles exactions de l’islamisme armé. La capture de nombreux terroristes, à laquelle s’est jointe la repentance de certains autres, dont celles toutes récentes à Cap Djinet et Sidi Daoud, permettront à coup sûr d’en finir à court terme avec ces hordes de la mort et de la désolation, a-t-on estimé.

Salim Haddou

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