Depuis les dernières chutes de neige enregistrées sur les monts du Djurdjura, le village Ilyiten, dans la commune de Saharidj, enregistre une présence quotidienne d’un singe-magot, qui en a fait sa destination favorite.
Descendus en masse à la recherche de la nourriture, ces singes investissent les vergers et prennent possession des lieux. En toute quiétude, ces animaux passent au peigne fin tous les endroits à la recherche de quoi mettre sous la dent. C’est une vraie bataille que mènent les villageois pour les débusquer et les pourchasser plus loin de leurs propriétés respectives. Mais c’est peine perdue, puisque ces singes n’affichent guère l’intention de repartir vers les hauteurs, mais plutôt une résistance parfois agressive à l’égard des villageois. Ces derniers n’ont, en fin de compte, d’autres alternatives que de prendre leurs précautions en allant vers leurs champs. Inutile donc de laisser les femmes et les enfants s’y rendre seuls comme à l’accoutumée. Pour rappel, ce même village a subi, l’été dernier, une «invasion» de ces singes qui ont investi les champs pour se nourrir. Et le choix de la période n’a pas été fortuit puisque c’était la saison des figues, du raisin et autres fruits saisonniers. Selon les villageois, ce phénomène qui a pris sérieusement de l’ampleur au fil des années, a pris effet depuis le désastre écologique de 1998, où les vastes étendues du chêne vert et du cèdre des monts du Djurdjura sont parties en fumée. Alors, le magot a pris l’habitude d’effectuer des «descentes», particulièrement en cette période, à la recherche de la nourriture. Et comme ce village dispose justement de ces variétés de fruits maraîchers, il est donc évident qu’il attire ces primates. Notons enfin que les villages avoisinants n’échappent pas au passage de ces animaux qui détruisent tout sur le passage et demeurent une menace certaine pour beaucoup d’agriculteurs qui n’ont comme source de revenus que ces champs pour subvenir aux besoins de leurs familles respectives.
S. M.

