Labellisation de la figue de Béni Maouche prochainement

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Une réunion publique des agriculteurs des daïras de Seddouk et de Béni Maouche s’est tenue avant-hier jeudi à la salle des délibérations de l’APC de Béni Maouche, sous l’égide de la subdivision des services agricoles des deux daïras. L’ordre du jour a porté sur la labellisation de la figue de Béni Maouche, une opération étendue à une vingtaine de communes pratiquant la culture du figuier dont une dizaine est située dans la wilaya de Béjaïa et l’autre dizaine dans la région berbérophone de la wilaya de Sétif. L’opération de labellisation a débuté en automne 2014, menée par une commission composée d’experts européens et des cadres du ministère de l’Agriculture qui ont effectué plusieurs visites dans la région de Béni Maouche pour discuter avec les agriculteurs locaux et s’enquérir des processus de production, de conservation et de commercialisation, notamment de la part destinée à l’exportation. Cette opération de labellisation est une forme de reconnaissance de la figue de Kabylie jugée apte à se frayer un chemin vers le marché mondial et à avoir sa place parmi les produits similaires d’autres pays de la planète. La figue de Kabylie attire par sa qualité de produit du terroir pérenne, c’est-à-dire qui a existé depuis la nuit des temps. Elle va avoir son label dans les prochaines semaines puisque l’opération de labellisation vient d’être achevée par un cahier des charges et de critères propres à cette distinction. Le dossier final a été adressé au comité national de labellisation des produits agricoles du ministère de l’Agriculture pour validation. La réponse est attendue dans les prochains jours, selon Louzazna, le chargé communal de l’agriculture au niveau de l’APC de Béni Maouche, qui nous donnera plus de détails. «Pour le moment, ce sont 11 communes de la wilaya de Béjaïa et 10 communes des régions berbérophones de la wilaya de Sétif ayant la figue de même qualité que celle de Béni Maouche qui ont adhéré à ce processus de labellisation. Cependant, les portes sont ouvertes pour les autres communes ayant le besoin et le volonté de promouvoir leurs produits» a-t-il dit. Les adhérents à cette opération de labellisation sont 300 cultivateurs de figues, 4 transformateurs et 5 conditionneurs. Béjaïa occupe une place de choix, si ce n’est la première à l’échelle nationale avec une superficie de 10.302 hectares pour un effectif global d’un million d’arbres produisant 300.000 quintaux de figues par an, chiffres donnés par l’APS.

L. Beddar

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