La localité de Toghza relevant de la commune de Chorfa est traversée en plein centre par la ligne du chemin de fer Béjaïa-Béni Mansour, dans le sens de la longueur.
Une ligne dont la flotte de trains est renforcée depuis quelques années par des autorails rapides. En plein cœur de cette importante agglomération à forte concentration démographique, est aménagé un passage à niveau entouré de la totalité des institutions étatiques telles que l’unité de soins, une antenne administrative, un bureau de poste, une mosquée, dont les plus rapprochés des rails sont un CEM et une école primaire qui se partagent un terrain vague qui sert aussi de place publique sur laquelle sont aménagés des bancs. Cette placette que côtoie étroitement la voie ferrée sans aucun ouvrage de protection, est animée à longueur de journée par des enfants en bas âge. Ces derniers s’adonnent à leurs jeux préférés qui sont des courses-poursuites ou le cache-cache. Ce qui les amène à traverser en courant les rails dans les deux sens. Bien plus grave, ce tronçon d’environ deux cents mètres au milieu de la cité est terminé à ses deux extrémités par des virages qui réduisent sensiblement la visibilité. Nous avions assisté jeudi dernier à l’arrivée d’un autorail à vive allure qui a débouché sur cette placette grouillante d’enfants qui courraient dans tous les sens. Ce mastodonte s’est annoncé par de stridents avertisseurs ; une scène qui donne des sueurs froides mais qui ne semble déranger aucune des nombreuses personnes adultes présentes sur les lieux, habituées à les voir quotidiennement et plusieurs fois par jour. Ce fait a fini par être banalisé et ce, malgré le danger de mort qui guette ces petits innocents. En plus du danger de la proximité de cette ligne ferroviaire, le passage à niveau constitue, lui-même, un danger de mort pour la flotte discontinue des semi-remorques qui le franchissent en allant ou en revenant de la zone d’activités, située au sud de cette localité où sont implantées diverses unités économiques. L’aménagement d’un passage à niveau gardé et celui d’une barrière de protection sont une urgence absolue. Un cas sur lequel doivent se pencher sans délais les autorités locales et les responsables de la SNCF avant que l’irréparable ne se produise.
Oulaid Soualah

