Le wali de Béjaïa sera, aujourd’hui, à Kherrata où il s’enquerra du taux d’avancement des travaux d’aménagement des gorges. Près de cinq milliards de dinars ont été alloués à ce projet d’envergure et dont la réalisation a été confiée à deux entreprises, l’une algérienne et l’autre turque. D’une longueur de plus de 7 kilomètres, ce tronçon routier sera partagé en trois lots. Il y aura son aménagement avec pose de bitume, la réalisation d’ouvrages d’art et d’un tunnel de 260 mètres linéaires. Les gorges de Kherrata, réalisées durant la période coloniale, ont été utilisées, durant l’insurrection de 1945, et particulièrement son ravin par ces mêmes colons pour y jeter des algériens qui se sont révoltés contre le pouvoir français. Passage obligé pour rejoindre l’Est algérien à partir de Béjaïa ou inversement, très fréquentées par conséquent, elles ont fait l’objet, durant les années 80, de travaux d’extension par le creusement d’un tunnel. Malgré cela, ce tronçon de route est une sorte de goulot d’étranglement de cette route nationale n° 9 d’autant plus que le projet de son dédoublement a été achevé du côté de Sétif, ce qui n’est pas le cas dans le périmètre de la wilaya de Béjaïa, à partir de Souk El Tenine jusqu’à la limite avec Sétif. Une fois achevé ce projet conjugué au dédoublement de la RN9 permettra une meilleure fluidité de la circulation au point de relier les deux chefs-lieux de wilayas, Béjaïa et Sétif, en l’espace d’une heure sans trop forcer sur le champignon.
A. Gana