Encore une réunion pour rien !

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La sortie de crise ne semble pas être en vue. Devant l’instabilité qui règne au sein du secteur, et devant la détérioration de l’état de santé des enseignants contractuels et vacataires qui sont à leur sixième jour de la grève de la faim, la ministre de l’éducation nationale, peine à trouver une solution pour une sortie de crise.

Pour ce faire la ministre de l’éducation a réunit hier les représentants des enseignants contractuels et vacataires qui ne veulent en aucun cas renoncer à leur mouvement, jusqu’à obtenir gain de cause. La première responsable du secteur tente à travers cette énième réunion de calmer les esprits et de trouver un terrain d’entente avec les grévistes, au moment où, un vent de colère souffle sur son département, et risque de s’amplifier si une sortie de crise n’ait pas lieu.Le porte-parole du conseil des lycées d’Algérie (CLA) a exprimé son mécontentement vis-à-vis de cette rencontre qui, selon lui, n’a pas apporté rien de nouveau par rapport aux préoccupations de ces grévistes de la faim. «La rencontre qui nous a regroupés hier durant cinq heures s’est soldé par un échec », a déploré le représentant de cette catégorie de travailleurs. « A l’instar de la valorisation de l’expérience professionnelle des contractuels, avec la promesse de renouveler les contrats de ceux qui ne n’obtiennent pas le concours, la ministre n’a apporté rien de nouveau», nous a signifié M Bachir Saidi. Les enseignants contractuels, a-t-il dit, ne veulent rien d’autre qu’une intégration sans concours. Cependant, ces protestataires se disent plus que jamais déterminés à poursuivre leur action, jusqu’à l’aboutissement de leur principale revendication qui est l’intégration sans concours et sans aucune condition.

Le SNPSP soutient les enseignants contractuels

Le syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a exprimé son soutien aux enseignants contractuels et vacataires en protestation, et à apporter son appui «à la revendication juste et légitime» portée par la marche de la dignité. Le SNPSP relève la détermination des protestataires à faire aboutir le droit à l’intégration dans des postes de travail qu’ils occupent depuis des années dans des conditions de précarité absolue. Cette entité syndicale a dans un communiqué rendu public hier, interpellé de manière pressante les pouvoirs publics pour que soient réunies rapidement les conditions nécessaires à une sortie de crise et la prise en charge de la doléance, objet du conflit, par le ministère de l’éducation nationale. Le SNPSP dénonce encore une fois la réaction négative des pouvoirs publics, qui ont selon la même source, choisit la voie de la répression comme moyen de gestion du conflit. Ce syndicat a, à ce propos, a appelé à «un véritable dialogue» avec les enseignants contractuels et vacataires.

L’UNPEF exige des solutions pour une sortie de crise

L’union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (UNPEF) appelle les pouvoirs publics à trouver une solution aux préoccupations des enseignants contractuels dans les plus brefs délais pour une sortie de crise. «La crise qui règne dans le secteur de l’éducation risque d’influer négativement sur le scolarisation des élèves étant donner que les examens et la fin de l’année scolaire approches à grand pas», lit-on dans le communiqué de l’UNPEF. «Il faut s’assoir autour d’une table de négociation pour pouvoir trouver un terrain d’entente qui mettra fin à cette situation qui risque de conduire le secteur vers le pourrissement». Revenant sur la rencontre qui les a regroupés entre les syndicats du secteur et la ministre de tutelle, l’UNPEF a réitéré son appel à la tutelle pour trouver une solution définitive à ce problème en appelant les enseignants contractuels à «un véritable dialogue». Ce syndicat appelé les pouvoirs publics pour intervenir afin de contenir la situation qui risque d’aller vers le pourrissement.

L.O.Challal

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