De mal en pis !

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La route nationale numéro 9 reliant Béjaïa à Sétif, connaît quasi-quotidiennement un flux incommensurable de véhicules qui se suivent ou se croisent en de longues processions générant ainsi un véritable chassé-croisé sur la route.

En effet, les usagers se plaignent des contrariétés qu’ils endurent chaque fois qu’ils empruntent cet axe routier ; en sus de la circulation monstre qu’ils sont tenus de subir, ils pâtissent de l’exiguïté et du piètre état de la route. Leur calvaire commence dès l’entrée du tunnel de Kherrata pour ceux empruntant la ligne Setif-Béjaïa. Il y a lieu de signaler le danger que représentent les poids lourds, à l’intérieur de ce tunnel, devant une file de voitures qu’ils ne concèdent à laisser dépasser qu’à la sortie du tunnel. Ceux qui s’aventurent de les dépasser risquent leur vie et mettent également en péril celle des utilitaires qui surgissent en sens inverse. Les moteurs vrombissaient et les klaxons retentissaient comme pour manifester le courroux des automobilistes, comme nous l’a confié un des conducteurs. Le même topo est à relever à l’entrée de Tichy où prendre la route sur cet axe est devenu pour beaucoup d’entre eux un véritable parcours de combattant. Parfois, la circulation, durant des heures, ne bouge pas d’un iota, à fortiori en période estivale, et demeure assez récursive. Pire encore, le manque de circonspection de certains conducteurs rend l’atmosphère des plus insupportables, indifférents des aléas qui peuvent être causés. Ces derniers s’évertuent à rouler sur les accotements dans les deux sens, provoquant ainsi un véritable tohubohu sur la chaussée. Du coup, certaines attitudes peu orthodoxes s’éveillent, prenant en otage l’ensemble des usagers. Les obstructions routières à Béjaïa ne sont pas uniquement l’apanage de certains quartiers, mais se disséminent dans toutes les communes pratiquement, fulmine l’un des usagers. La situation n’est guère reluisante au centre-ville où des engorgements continuent de prendre forme en amont des intersections. La mouvance citoyenne elle aussi n’est pas épargnée par ce phénomène et se sent indisposée dans son entreprise à vouloir vaquer à ses occupations. Ni les doléances, ni les démarches constantes, ni les protestations à la hussarde, ne sont venues à bout d’un chancre purulent qui corrode cette route.

B. Mokrani

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