Des chasseurs continuent leur activité en toute impunité

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La chasse a connu un regain d’activité et d’intérêt depuis l’amélioration des conditions de sécurité dans le pays. En effet, dans la région des Ath Abbas, pour en citer que celle-ci, la chasse au gibier connaît un grand engouement de la part des chasseurs amateurs, lesquels « envahissent » les bois environnants afin de s’adonner à cette activité. Le gibier étant disponible, cela fait bien évidemment leur bonheur. Les chasseurs, munis de fusils de chasse ou de carabines, arpentent les reliefs boisés de la région, à l’instar de la dense forêt de Bouni qui surplombe le chef-lieu communal d’Ighil Ali, là où le gibier est abondant. Ce n’est pas seulement dans cette forêt que les chasseurs s’y rendent, il y a aussi la forêt de pins d’Alep de Mechik, dans la commune de Boudjellil, qui fait aussi le bonheur des chasseurs. Les prises sont à chaque fois impressionnantes: des lièvres, des perdrix, des porcs-épics,…sont à chaque séance de chasse pris pour cible et chassés sans merci. Leur chair comestible est succulente, de l’avis de ces chasseurs, étant donné que ces animaux vivent dans la nature et ne sont pas alimentés avec des produits d’élevage, lesquels sont pleins à craquer de produits chimiques. « C’est de la viande naturelle Bio! », s’exclame l’un des chasseurs. D’autres chasseurs, qui ne sont pas munis de fusils de chasse, tendent des pièges astucieux aux animaux. Peu importe les moyens, puisque la fin les justifient toujours. Une bonne prise le soir venant fait toujours la joie de ces chasseurs qui écument les hauteurs boisées et les bois de cette région charnière des Ath Abbas, laquelle englobe les communes d’Ighil Ali, Aït R’zine et Boudjellil. La chair du gibier est très estimée, ic*i, dans cette contrée. Néanmoins, si la chasse est considérée comme un moyen de « rééquilibrage » des différentes populations de ces espèces animales se trouvant dans la région, il n’en demeure pas moins qu’il existe certains chasseurs qui frappent contre le mur la loi qui régit cette activité. En effet, comme il est connu d’ailleurs, la chasse a des dates d’ouverture et de fermeture durant l’année, et c’est toujours la tutelle qui en décide. Cette année, la date butoir de la chasse au gibier a été fixée pour le 15 janvier dernier. Mais force est de constater que cette date, qui a annoncé la fin de la chasse, et ce, jusqu’à nouvel ordre, n’est pas respectée par certains chasseurs qui continuent à chasser le gibier en toute impunité. Même en cette saison printanière, où les différentes espèces animales vivant dans la région sont en pleine reproduction et nidification, des chasseurs ingrats et inconscients continuent à « massacrer » des animaux (lièvres, perdrix, chacals, porcs-épics,…) au mépris de tout, omettant que les animaux adultes tués, notamment les femelles, élèvent leurs petits, lesquels meurent si leurs géniteurs sont chassés! Toutefois, cela semble être le cadet des soucis de certains « chasseurs » qui continuent de massacrer des espèces animales dont le nombre ne cesse de dégringoler dans la nature!

Syphax Y.

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