Le dépôt de vente de matériaux de construction de l'EDIMCO a été fermé, depuis dix jour, sans que les autorités ou encore moins les milliers d'auto-constructeurs qui s'y approvisionnent en ciment, ne soient avisés ou ne connaissent les raisons de cette brusque fermeture.
Une fermeture qui pénalise durement les 4 000 bénéficiaires du programme de l’aide aux logements ruraux, inscrits sur la liste des clients. À ces auto-constructeurs, s’ajoutent une centaine d’entreprises qui interviennent dans le secteur du bâtiment, sachant que ce dépôt approvisionne les deux daïra, à savoir M’Chedallah et Bechloul. L’on évoque comme argument à la direction de cette institution «des agressions et l’insécurité des lieux», et ce, pour justifier cette subite fermeture après seulement deux semaines d’ouverture, suite au long arrêt de la cimenterie de Sour El-Ghozlane, laquelle approvisionne ce dépôt. Un arrêt technique à l’origine d’une flambée du prix du ciment durant presque quatre mois. Les prix du ciment, précisons-le, sont passés du simple au double chez les revendeurs de matériaux de construction. Ces derniers ont profité de l’aubaine pour en tirer un maximum de gains des plus faciles. Un argument que rejette le chef de daïra de M’Chedallah, affirmant qu’il n’a été informé d’aucun incident de ce genre au même titre que les services de sécurité territorialement compétents qui eux aussi sont catégoriques. En effet, aucune plainte d’agression de vol ou d’insécurité de la part des gestionnaires de ce dépôt ou de leur direction n’a été enregistrée à leur niveau. Rencontré sur les lieux, mardi dernier, des dizaines d’auto-constructeurs ne savent plus à quel saint se vouer. On nous informe qu’il leur est demandé d’aller se faire servir le ciment au niveau du dépôt du chef-lieu de wilaya sachant que le transport, à lui seul, coûterait le double du prix du ciment et qu’il leur reviendrait moins cher en l’achetant au marché noir sans compter les tracasseries du déplacement pour ceux des villages de haute montagne. Ces malheureux désemparés haussent le ton et avertissent qu’ils passeront à des actions de protestation dans le cas où ce dépôt n’est pas rouvert dans les plus brefs délais. Le nouveau chef de daïra, conscient des retombées négatives que peut engendrer ce sensible cas, dira qu’il suit de près l’évolution de ce dossier et que le nécessaire serait rapidement fait pour la reprise de la vente du ciment au niveau de ce dépôt. Comme il s’engagera à faire le nécessaire sur le volet sécurité des lieux dans le cas où il s’avère nécessaire.
Oulaid Soualah

