Ayant souffert longtemps de la marginalisation, la localité d’Ighil Ali (93 kms au Sud-ouest de Béjaïa) semble renaître de ses cendres, en dépit de tout. Même si beaucoup de choses restent à faire en matière de développement local, il n’en demeure pas moins que la commune a enregistré nonobstant tout, des avancées indéniables. Ainsi, s’agissant du gaz naturel, cette énergie tant réclamée par les habitants de cette localité située en zone montagneuse, les choses vont de mieux en mieux, puisque les travaux de l’installation du réseau du gaz naturel sont presque achevés. Alors que la ligne de transport du gaz naturel est presque achevée, il reste l’installation des conduites du gaz scindées en 3 lots. «Les lots 1 et 2 sont achevés à 100%, il ne reste que le lot 3 où les travaux n’ont pas encore repris!», nous informe une source de l’APC. Pour plus de détails, les 3 lots en question sont répartis comme suit: du village de Takorabt jusqu’au quartier de Imarzoukène au chef-lieu qui constitue le 1e lot, de Imarzoukène jusqu’à la maison de jeunes qui est, pour sa part, le 2e lot, et enfin le 3e lot va de la maison de jeunes jusqu’au au quartier Ath Moussa. Et c’est ce dernier lot qui n’est pas encore étrenné. «Comme tous les projets d’utilité publique qui n’ont jamais été achevés dans les délais. Que voulez vous que je vous dise; c’est à l’image du pays, tout traîne en longueur!», tonne un habitant du chef-lieu interrogé à ce propos. «Si pour le chef-lieu d’Ighil Ali le gaz n’est pas encore opérationnel, que dire alors des villages lointains, comme El Kelaâ, où j’habite ? Au rythme où vont les choses, le gaz naturel n’arrivera pas à El Kelaâ avant 20 ans!», ironise un autre habitant du village du cheikh El Mokrani. Et comment? Les habitants des villages isolés comme El Kelaâ, Tazla, Tabouaânant, Bouni, entre autres, souffrent le martyre, surtout pendant l’hiver où les neiges bloquent carrément l’accès à leurs villages. La bonbonne de gaz butane devient alors très rare, ce qui oblige les villageois à utiliser le bois comme jadis !
Syphax Y.
