Des centaines d’enseignants affiliés au Cnapeste se sont rassemblés, hier, devant le siège de la direction de l’éducation de Béjaïa pour réitérer leur soutien aux enseignants contractuels et vacataires, en grève de la faim à Boudouaou depuis dix jours. D’ailleurs, ce sont presque tous les établissements scolaires des trois paliers qui étaient paralysés, hier, suite au mot d’ordre de grève du Cnapeste. «Le taux de suivi de la grève est de plus de 80%», a indiqué le coordinateur de wilaya de ce syndicat, Slimane Zenati, lors des prises de parole improvisées sur le lieu du rassemblement. Se déclarant persuadé de la «justesse» de la revendication des enseignants contractuels et vacataires qui demandent leur intégration dans le secteur de l’éducation sans concours, Slimane Zenati a souligné que le Cnapeste a des «propositions» à faire pour sortir de cet imbroglio pour peu que la ministre de l’Éducation nationale et les grévistes se mettent autour d’une table. Dénonçant la gestion de ce dossier par le ministère de tutelle, le coordinateur du bureau de Béjaïa du Cnapeste a dit que «90% des enseignants contractuels ont arraché leurs postes contrairement à ce qu’affirmait la ministre de l’Éducation nationale», d’où la nécessité de leur intégration sans conditions. Renouvelant le soutien du Cnapeste aux enseignants contractuels et vacataires, Mme Laïche, membre du conseil national de ce syndicat, a dit que «ces enseignants se trouvent dans un état pire que la situation des réfugiés subsahariens». «Nous sommes là pour les soutenir et nous n’allons pas les abandonner en cours de route, mais c’est à eux d’arracher leurs droits», a-t-elle conclu son intervention.
D.S.