Coup de chauffe des prix des fruits et légumes

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Bien avant le mois de Ramadhan, les prix des fruits et légumes connaissent un coup de chauffe qui ne prédisent rien de bon.

L’approche des fêtes religieuses est souvent synonyme d’une flambée tous azimuts. Rien n’épargne la bourse maigre des ménages. Nonobstant les promesses de régulation du marché des fruits et légumes, la réalité du terrain montre le contraire et nos marchés sont tributaires des aléas de la nature, et surtout soumis au gré des intermédiaires qui ont pignon sur les espaces de vente. La pomme de terre, la carotte, l’oignon, le navet, la courge, les fèves, le piment, le poivron, la tomate,… ont vu leurs prix atteindre des seuils alarmants. L’ensemble de ces légumes nécessaires à une bonne diététique vaut entre 80 et 120 DA le kilo. Ces hausses montrent à qui ne veut pas le voir que nos marchés pataugent dans une anarchie totale. La lutte contre l’informel prônée par les pouvoirs publics ne peut se concrétiser tant que les marchés de gros et demi-gros dûment contrôlés restent un écrit sur un bout de papier. En effet, la virée au marché hebdomadaire n’est pas de tout repos pour les pères de famille. Pis, leur budget est mis à rudes épreuves. Une hausse importante a été enregistrée, cette dernière décade, sur les prix des fruits et légumes à telle enseigne que le panier de la ménagère semble en souffrir à plus d’un titre. Le cours des produits maraichers ne cesse de monter crescendo, ces derniers jours, au grand dam des consommateurs. Ces produits agricoles de première nécessité ont connu un coup de chauffe avec des hausses incommensurables, pesant lourdement sur le portefeuille de la ménagère. L’oscillation de ces prix échappe à tout contrôle. En ce début de semaine, la majorité des produits alimentaires connait une flambée des prix assez conséquente. Les commerçants n’ont pas hésité à doubler leurs prix, mettant les petites et moyennes bourses à rude épreuve. Dans la localité d’Akbou, le marché hebdomadaire déborde de denrées alimentaires, mais loin de donner le sourire de banane aux acheteurs. Sur les étals, la courgette coûte entre 70 à 80 DA le kilogramme. La laitue semble hors de portée en frôlant la barre des 90 dinars le kilo. La tomate s’affiche à 80 DA/kg. Le poivron est cédé à 120 DA/kg au même titre que le piment. L’oignon a vu son prix flambé en un éclair pour atteindre les 75 DA/kg. Les fruits sont également touchés par cette hausse. La pomme vaut 180 DA le kilo, alors que son prix était de 110 DA quelques semaines plutôt. Les bananes sont à 220 DA, alors que l’orange est proposée à 150 DA le kilogramme. La pomme de terre coûte 75 à 80 DA le kilo. Certes, il y a le produit local cédé à 45 DA, mais beaucoup jettent leur dévolu sur celle plantée dans le sable ou celle cultivée dans la région de Mostaganem. Cette révision à la hausse des prix est pour certains initiés due en partie au mauvais temps qui isole les plantations en raison de la boue. Cet argument ne tient pas la route surtout que les pouvoirs publics, et à longueur d’année, ne cessent de parler de stock et de stratégie prévisionnelle.

Bachir Djaider

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