Dans un appel à un rassemblement devant la Sonelgaz pour demain, les représentants des vingt-trois coopératives d’habitations, sises sur la rue d’Aït Yahia, et de celles se trouvant sur le chemin de la daïra, résument leur ras-le-bol par plusieurs slogans portés sur des affiches.
«Quinze ans d’obscurité ça suffit» ou encore «faire cesser le calvaire que nous vivons depuis quinze ans», disent-ils. Depuis l’an 2000, en effet, près de deux cents foyers des vingt trois coopératives ne s’éclairent que grâce à la générosité des habitants du côté bas de la rue, lesquels consentent à leur céder du courant via des branchements volants. Une toile d’araignée dont les fils se croisent dans tous les sens, est alors tissée au dessus des têtes des passants comme une épée de Damoclès. Il suffit d’une étincelle pour que ces câbles, usés par le temps, embrasent la rue. «Nous vivons le calvaire», ne cessent de répéter les pétitionnaires qui exhibent les nombreuses requêtes adressées à l’APW, l’APC, le chef de daïra, sans résultat. La dernière correspondance adressée à M. le directeur de la Sonelgaz de Tizi-Ouzou, dans laquelle les coopérateurs demandent l’installation d’un transformateur électrique pour alimenter leurs maisons, date du mois d’août 2015. «Nous vous informons que les autorités locales ont terminé les travaux de construction d’une niche aux normes techniques exigées pour recevoir le transformateur», précisent les concernés. Ils mettent en avant, par ailleurs, «la détérioration fréquente de notre matériel électroménager, due aux chutes de tensions, hiver comme été pour cause de câbles très longs. Cette situation qui enlaidit la rue et qui peut causer de graves préjudices aux habitants et aux passants doit vous interpeller», ajoutent-t-ils. Après les multiples requêtes, ils décident de passer à la vitesse supérieure en organisant un rassemblement devant le siège de la Sonelgaz local pour exiger des explications à cette situation qu’ils «ne peuvent plus supporter».
A.O.T.