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Chorfa paralysée par le manque du foncier

La municipalité de Chorfa est l'une des toutes premières à accéder au statut de commune depuis 1963. Son chef-lieu de commune étant l'un des tout premiers camps de concentration aménagé par l'administration coloniale entre 1957 et 1959, ce qui explique son importante démographie.

La municipalité frôle à l’heure actuelle les dix-neuf mille habitants mais qui étouffe sur le volet extension et développement, bien que ce chef-lieu de commune soit entouré de terrains relevant du domaine public qui sont des anciennes fermes des colons reconverties en AEC après l’indépendance. Malgré que ce gros centre urbain soit traversé d’Est en Ouest par la RN15 M’Chedallah-Béjaïa dans le sens de la longueur sur deux kms, un tronçon aménagé en boulevard central, l’opération dénommée démesurément  » modernisation du boulevard central » n’a pas eu lieu, restant ainsi au stade de simple route n’ayant bénéficié d’aucun élargissement, son extension étant gêné par les alignements des constructions des deux côtés. Sur le volet développement, plusieurs projets d’utilité publique n’ont pas pu être réalisés, et ce, à cause du terrible manque du foncier, comme nous l’apprendra le maire Monsieur Khellal qui énumérera à titre d’exemple le projet de 100 logements sociaux, celui d’un siège pour la sûreté urbaine et d’une piscine semi-olympique pour ne citer que les plus importants, qui n’ont pas été réalisés à cause de ce manque du foncier bien que les terrains relevant de ces EAC mitoyens de ce boulevard central soient automatiquement déclassés de part leur proximité. Il affirmera que plusieurs dossiers de demande de distraction sur ces terrains ont été ficelés et transmis aux autorités compétentes, mais restés sans suite. Il convient de souligner sur ce volet de distractions sur les terrains du domaine public la nouvelle loi qui stipule que toute demande dans ce sens doit faire objet d’une étude en conseil des ministres, et qu’il revient au Premier ministre de l’avaliser ou la rejeter. Le premier magistrat de la commune dira dans la foulée qu’à cause toujours de cette pénalisante contrainte du manque d’espaces à bâtir, plusieurs points noirs qui portent atteinte au cadre de vie des citoyens n’ont pas pu être solutionnés. Il donnera comme exemple les dizaines de marchands ambulants qui occupent les deux côtés du boulevard en créant un goulot qui entrave la fluidité de la circulation routière sur la RN15, en plus de porter une grave atteinte à la santé publique et l’environnement. Avec une démographie en continuelle croissance, les choses vont s’aggraver de plus en plus, d’où la nécessité absolue d’y dégager une solution rapide et durable.

Oulaid Soualah

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