Ceux qui ne connaissent Aïn El Hammam que de nom s’étonnent, une fois qu’ils y viennent, de découvrir des communes des plus pauvres en infrastructures sportives au niveau de la wilaya, voire du pays. La jeunesse locale n’a d’autres moyens de s’adonner à ses loisirs favoris que les petites aires de jeux, souvent de dimensions inférieures à celles d’un terrain de basketball. Le terrain de football, réclamé depuis que celui que leur a légué l’armée française qui l’utilisait comme terrain d’aviation a été «détourné» pour la construction d’un hôtel, n’a jamais vu le jour. À différentes reprises, des P/APC en avaient annoncé l’inscription dans le cadre des plans sectoriels de développement, sans que le projet ne dépasse le domaine des intentions. Le manque de foncier est l’argument avancé à chaque fois que les sportifs réclament un terrain de sport. Il est vrai que la plupart des P/APC étaient plus focalisés sur les coopératives d’habitations plutôt que d’investir dans le secteur de la jeunesse. D’où le déficit crucial actuel en la matière. Faute de moyens devant la faire vivre, l’équipe de football «séniors» de la JS Aïn El Hammam vient de mettre la clé sous le paillasson, alors qu’elle a été créée depuis moins d’un an. Pour leur première saison en championnat de wilaya, les joueurs malgré leur bonne volonté du départ ont fini par abdiquer, fatigués de se déplacer pour les matchs et les entraînements. Plusieurs écoles de football s’investissent dans la formation des jeunes qui n’ont d’autre «champ d’entraînement» que les aires de jeu que mettent les établissements scolaires à leur disposition. Même si la conjoncture financière du pays impose des restrictions budgétaires, certains secteurs, tels la jeunesse, ne doivent pas pour autant être négligés. Une commune comme Aïn El Hammam, chef-lieu de daïra de surcroît, ne peut s’accommoder de clubs formant les petites catégories qui disparaitront une fois qu’ils auront atteint l’âge des séniors. Si les assiettes de terrain pouvant servir pour la construction d’un stade existent à Michelet, elles relèvent du domaine privé. Pour éventuellement envisager d’y implanter un terrain de football, l’Etat doit «mettre la main à la poche» et payer en conséquence. Même si cette option était retenue, les prix du mètre carré au marché parallèle sont sans commune mesure avec les indemnisations proposées par les services étatiques. Sans être pessimiste, nous pouvons affirmer que beaucoup d’eau coulera encore sous les ponts avant que la commune d’Aïn El Hammam puisse disposer d’un stade réglementaire.
A. O. T.
