C’est avant-hier que la première activité prévue dans le programme de l’association portant le nom du célèbre chanteur patriotique Moh Said Oubélaid, a eu lieu. Ainsi, le coup d’envoi a été donné à l’école des ‘’Frères Yahiatène’’ de Boghni, avec une dictée en Tamazight à l’intention des meilleurs élèves de la daïra dans cette matière. Quinze écoles ont répondu à l’appel. « C’est un concours qui s’est déroulé dans de très bonnes conditions. L’émulation se sentait dans les yeux de ces petits écoliers qui donnent tant d’importance à la langue amazighe. Vraiment, c’était un succès », nous apprendra M. Abderahmane Ramdani, en sa qualité de président de ladite association. Par ailleurs, il nous confiera qu’à l’occasion de la célébration du 36ème anniversaire du printemps amazigh et en collaboration avec la direction de la culture, la direction de la jeunesse et des sports et l’APC, l’association qu’il préside a élaboré son programme d’activités. Du 18 au 20 avril, c’est une exposition non stop au niveau de la bibliothèque communale » Farid Ali » du chef-lieu, ouverte au public. Pour le vingt avril, ajoutera-t-il, la célébration commencera par le dépôt de gerbes de fleurs : la première sur la tombe de Farid Ali et la deuxième sur celle de Moh Said Oubélaid. Peu avant-midi, ce sera la remise des prix aux trois premiers élèves de la dictée et la remise des attestations de participation aux autres candidats. Dans l’après-midi, en plus de la pièce théâtrale, il y aura un gala artistique, toujours au niveau de la bibliothèque, qui sera animé par des chanteurs désignés par la direction de la culture et des artistes locaux, parce que dans cette commune qui a enfanté les trois grandes figures de la chanson kabyle, à savoir les regrettés Farid Ali et Moh Said Oubélaid ainsi qu’Oukil Amar, encore vivant mais alité depuis son AVC de 2012, chanter n’est pas un vain mot. Avec ce programme, le public de cette municipalité rurale sera replongé dans les événements qui ont engendré ce 20 avril 1980 avec, aujourd’hui, à la clé la constitutionnalisation de la langue amazighe comme langue nationale et officielle après les premières révoltes qui remontent à la crise berbériste de 1949, ponctuée à chaque fois depuis par des mouvements revendiquant ce statut à la langue de millions d’Algériens.
Amar Ouramdane
