Le secrétaire général de wilaya de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) de Tizi-Ouzou a déploré le manque de perspectives d’emploi à Tizi-Ouzou, ce qui empêche de satisfaire la demande des jeunes. Bachir Ramdani, tout en plaidant le rôle des entreprises privées pour combler le déficit, souligne cependant l’impératif d’une atmosphère de « cohésion » entre les travailleurs et les employeurs, dans le respect du droit syndical.
C’est à l’occasion de l’ouverture du 6ème congrès de l’union locale, abrité par le Centre de loisirs scientifiques (CLS), que le secrétaire général de wilaya de Tizi-Ouzou de l’UGTA a déploré le manque d’occasions et de chances de travail offertes aux jeunes, notamment ceux diplômés et sortis des centres de formation, au niveau de la wilaya. Bachir Ramdani appelle d’ailleurs les responsables à «faire en sorte d’assurer la transparence et la justice sociale attendues et espérées par les jeunes».
Il rappelle dans ce sillage le rôle de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) à Tizi-Ouzou qui est celui d’encourager la création d’emplois, de mobiliser les travailleurs, mais aussi de défendre les entreprises de la wilaya, «qu’elles soient publiques ou privées». Parlant toujours du secteur privé l’intervenant dira : «Malgré les divergences, nous ne sommes pas ennemis ni adversaires», soulignant que seul le respect des lois de la république compte. Des lois qui assurent toutefois «la pratique syndicale qu’il faut aussi assurer dans le secteur privé», précisera-t-il, d’autant plus que «le secteur privé est sollicité pour des efforts afin de palier et combler le déficit qui existe dans le marché de l’offre d’emplois».
Il citera cependant quelques exemples de dépassements, comme le non-respect du salaire national minimum garanti. L’intervenant rappellera par ailleurs que l’UGTA encourage le produit national, comme elle n’est pas contre la privatisation, pour peu «qu’il évite la désolation et que la même activité soit perpétuée au niveau de ces entreprises», en plus de la sauvegarde des emplois, précisera-t-il. Lors de son discours d’ouverture des travaux du congrès, Bachir Ramdani, qui a fait le tour du monde des travailleurs et des conditions de ces derniers, n’a pas omis de parler des multinationales et des sociétés étrangères qui interviennent au niveau local, notamment pour la réalisation des différents projets.
Des sociétés qui pour lui se caractérisent par tous les dépassements en termes de non-respect et des travailleurs et, encore moins, du droit syndical. Ceci, ajoute le premier responsable de l’UGTA au niveau de la wilaya, en plus du non-respect des normes pour la réalisation des projets : «Ils ne se soucient ni des personnels, ni des responsables, ni de l’administration. Il faut recadrer et mettre à niveau les insuffisances qu’il y a entre nous et ces multinationales», dira-t-il, estimant que ça ne peut être que dans l’intérêt des travailleurs en premier et de la région en second plan, prônant le dialogue et la solidarité syndicale.
Pour le secrétaire général de l’union de wilaya, le 6ème congrès de l’union locale de Tizi-Ouzou est aussi l’occasion de faire le bilan du syndicat, «évoluer le positif et continuer sur la même lancée, mais aussi admettre le négatif afin de corriger et combler les insuffisances». Le congrès de l’union de Tizi-Ouzou, qui s’est tenu en présence d’autorités administratives, d’élus, du maire de Tizi-Ouzou, de représentants d’entreprises et différentes institutions tous secteurs confondus, intervient après celui des unions locales d’Azazga, de Draâ Ben Khedda, de Ouaguenoun et de la zone industrielle de Oued Aïssi.
T. Ch.

