L’opposition peu satisfaite

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C’est dans la cour du siège communal, en plein air, que le président de l’assemblée populaire communale d’Imsouhal, en l’occurrence Hocine Ghanem, a présenté, samedi passé, le bilan de l’exercice des trois années de son mandat, en présence des comités et sages des villages, des associations, des directeurs d’écoles primaires, des enseignants ainsi que d’autres franges de la société issues de divers horizons.

Cependant et avant de donner le bilan, le maire a présenté un exposé sur la situation générale de sa localité notamment géographique. «C’est une commune issue du dernier découpage administratif de 1985, située à 70 KM au Sud-est du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou. Elle composée de 17 villages répartis sur une superficie de 24 Km2 et peuplée d’environ 6 500 âmes. La commune d’Imsouhal est une commune dépourvue de toute infrastructure productive de revenus, comme les abattoirs, marchés… etc., ne comptant a priori que sur les contributions de l’État pour son fonctionnement et son développement», soulignera le maire. À noter que ce dernier a hérité d’une commune endettée d’une somme d’environ 06 milliards de centimes, dont 3.010.137, 20 DA opérés comme débit d’office par le trésor public, alors que 5.668.137, 20 DA sont en instance d’exécution, comme il a trouvé aussi un parc roulant vétuste. En revanche, l’édile communal déclara que depuis son installation, il a réalisé 12 programmes pour le secteur de l’éducation, 18 pour la jeunesse, 12 pour les travaux publics, 12 pour l’hydraulique, 3 pour l’hygiène et santé 15 pour l’amélioration urbaine, 11 pour le secteur de bâtiments communaux et 8 pour l’équipement parc communal, pour un montant de 243.063.683, 46 DA. Par ailleurs et concernant le sectoriel, la commune a concrétisé 26 programmes entre l’éducation, la jeunesse, les travaux publics, l’hygiène et santé l’amélioration urbaine, l’énergie, l’urbanisme et construction, ainsi que dans d’autres secteurs, dont 9 opérations hydrauliques, 5 pour l’énergie et 6 pour l’agriculture, pour un montant de 779.004.548, 21 DA. D’autres parts, soulignera le maire, «nous avons délivré 379 permis de construire et établis 440 certificats de possession». Suite à ce bilan, la parole fut donnée aux comités des villages et citoyens afin que chacun puisse exprimer ses réserves quant au bilan présenté par le maire. Cependant, nous avons constaté que les débats ont été caractérisés par une transparence et un respect mutuel entre citoyens et l’exécutif, où le premier magistrat a répondu à toutes les questions qui lui ont été posées, en donnant parfois plus d’éclaircissements, sans pour autant en satisfaire tout le monde. Néanmoins, à quelques exceptions près, les échanges furent entachées de quelques irrégularités suscitant une rivalité entre villageois, mais cette dernière a été vite stoppée par un intervenant. En revanche, le maire et les présents déplorent l’absence de ceux qui n’ont de cesse réclamé ce bilan, notamment les élus FFS ainsi que Amokrane Ait Ouakli (élu RCD et ex-vice président démissionnaire) et Lhachimi Ikteah (élu indépendant), qui ont été d’ailleurs, cités par un intervenant, d’où la transformation de l’espace en un tribunal civil ciblant le FFS local, ce qui n’a pas laissé indifférent Amokrane Ait Ouakli qui a déclaré dans son intervention: «On n’est pas un tribunal pour faire le procès du FFS, c’est leur choix. Il n’appartient qu’à leurs militants et à leur direction de leur demander des comptes». En revanche, dira-t-il, «le bilan n’était pas venu à temps et chaque parti pourrait faire sa déclaration et remettre en cause ce bilan», chose qui a été d’ailleurs confirmée par Y. M., lequel a souhaité la remise de ce document au préalable 48 heures à l’avance aux comités des villages afin de permettre à tout le monde de l’étudier et de le détricoter pour mieux cerner son contenu et émettre leurs réserves. En conclusion, tout le monde a appelé à la sagesse et à l’unité des rangs afin de propulser la localité vers le haut et rattraper les retards cumulés des années durant. En outre, il est à noter que le P/APC avait juré la main droite posée sur le Saint Coran, «qu’il n’avait jamais détourné un centime de l’argent de la municipalité ni corrompu ou commis un marché douteux avec un quelconque entrepreneur», une vertu que toute l’assistance lui reconnaissait. Contacté Moussa Mouici, chef de file du FFS local et élu de ce parti aux dernières élections locales, expliquera leur absence en déclarant : «Nous avons demandé par écrit, depuis le mois de juillet 2015, au maire de nous présenter son bilan dans une séance de travail, dans le but de l’étudier afin d’en tirer les conclusions nécessaires. Quant à notre sortie dans la réunion, c’est par solidarité à l’un de nos camarades auquel le P/APC a manqué de respect». D’autres parts et concernant le blocage de la mairie par les élus du FFS, ajoutera-t-il, «notre parti a toujours contribué au bon fonctionnement de l’APC et la preuve, nous avons voté la majorité des délibérations malgré nous, et ce, pour le bon fonctionnement de notre municipalité or que le blocage inventé par monsieur le maire, celui-ci n’est que dans sa tête, car il détient la majorité avec son allié le RCD, ce qui explique que même cela supposerait que nous avions décidé ce blocage, nous n’avons pas les moyens de le faire». Et à notre interlocuteur de notifier en concluant : «Nous invitons le maire à une confrontation publique devant les citoyens de la commune et non dans un bilan carnaval, pour nous donner en spectacle devant l’assistance, étant donné que le débat contradictoire est exclu à l’avance dans pareil exercice, dont l’usage est réduit uniquement à poser des questions».

A.M.

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