L’approche de la saison estivale à grandes enjambées rime souvent avec les risques d’incendie. Les départs de feux se dessinent et menacent sérieusement les habitations et les zones boisées qui sont légion dans la région N’Ath Waghlis. L’absence de désherbage et d’essartage en période précédant la saison estivale, risque d’enclencher une série d’incendies associés généralement à la frivolité et l’inconscience de certains fumeurs qui n’hésitent pas à jeter des mégots par terre, souvent synonymes de brasiers. Ajouter à cela, les différents débris de verre cassé qui, sous l’effet de la hausse des températures, des départs de feu ravageurs sont enregistrés chaque année. Un berger que nous avons rencontré dans un pâturage, nous explique, «jadis, nos aïeux ne laissaient nullement l’arrivée de l’été sans débroussailler ou désherber leurs champs, même les accotements des sentiers ont droit à cette opération», et de déplorer avec nostalgie, ces temps d’avant. Une végétation dense des oliveraies et un massif forestier dru, tels sont les caractéristiques du paysage marquant le territoire N’Ath Waghlis, mais faute d’implantation d’une unité de protection civile dans la commune, complique davantage la tâche de celle présente à Sidi-Aich, et qui est appelée à couvrir plus de huit communes. Toutefois, une lueur d’espoir est permise, car le chantier afférent à la nouvelle unité de la protection civile va bon train. Cette dernière est implantée au village Djenane, situé à quelques encablures du chef-lieu de la commune de Chemini. Les dernières années sont marquées par la multiplication d’incendies dévastateurs, et chaque été les villageois restent sur le qui-vive de crainte que leurs foyers ou champs soient consumés par les braises. Nonobstant, ce péril qui plane sur l’ensemble des bourgs, les alentours des hameaux sont rarement désherbés, et que dire des accotements des routes qui semblent être étouffées par les différentes herbes qui y végètent. «Il est du ressort des services de la municipalité de mener l’opération de nettoyage et de désherbage des bas-côtés», dixit un membre d’un comité de village. Les campagnes de désherbage sont une condition sine qua non pour se prémunir contre tout danger pouvant s’avérer destructeur et pour la population et pour l’environnement.
Bachir Djaider
