Kamel Drici vient d’Annaba pour présenter son travail exceptionnel sur la poésie kabyle ancienne. Ce sera à l’occasion du mois du patrimoine. Il aura à présenter ses communications demain vendredi à Aokas et après-demain à Béjaïa. Kamel est auteur de livres sur la Kallaâ des Béni Hammad et sur Taos Amrouche. Cet amateur de l’histoire, lequel active dans le secteur du tourisme, est également conférencier et interprète de poésie kabyle ancienne sur la base des chants de Taos Amrouche. C’est la direction de la culture de Béaïa qui a invité Kamel Drici à présenter sa conférence-récital à la maison de la culture, profitant de l’organisation du salon du livre et des droits d’auteurs. Ça se passera le samedi après-midi, et on attend un public nombreux pour découvrir cet artiste de talent. Il sera accompagné à cette occasion par Sacia Bousensal pour former un duo exceptionnel. Le public aura, sans doute, à se délecter de cette prestation que nul autre ne présente au niveau national. Il y a à peine quatre mois, à l’occasion de la célébration de Yennayer, Kamel Drici a déjà été invité au centre culturel d’Amizour pour présenter une conférence qui a laissé le public dans l’admiration et l’émerveillement. Tout le monde disait que c’était la première fois qu’il entendait ce type de chants pourtant partie intégrante de notre patrimoine. La technique de Kamel consiste à entonner des chants de Taos Amrouche en intermittence avec des explications sur les poèmes constituant le patrimoine de la diva kabyle. Ce qui est étonnant, c’est que ces chants ordinairement interprétés par les femmes, sont magnifiquement reproduits par Kamel qui maîtrise les techniques et dont la voix a été travaillée en conséquence. Aussi bien à Aokas qu’à Béjaïa, cette conférence est vraiment un événement à ne pas rater.
N. Si Yani