Pour ce 36ème anniversaire du printemps berbère d’avril 80, tout le mouvement associatif s’est mis de la partie. Ainsi, toutes les associations ont concocté leur programme d’activités. Depuis le seize avril, la région vit au rythme des hommages, des expositions, des pièces théâtrales et des galas artistiques généralement soutenus par la direction de la culture. Les activités se poursuivent encore. Aujourd’hui, c’est l’association » Ithrane » des arts dramatiques et cinématographiques de Draâ El-Mizan qui dévoila son programme de la journée. Tout commencera par une conférence autour de l’histoire berbère à travers les temps depuis la Numidie jusqu’aujourd’hui. Cette activité sera poursuivie par la pièce théâtrale « Thimesth », « le feu », de l’association » Ithrane n’ Taqvuct ». Ces activités seront abritées par le cinéma » Le Maghreb » ouvert au public notamment pour cette célébration. Par ailleurs, les organisateurs ont annoncé que dans l’après-midi, un gala artistique sera animé par Hocine OH, Hacène n’Ath Ali et Nasser Grime. Signalons que ce n’est pas la première fois que cette association est sur le terrain car, durant le mois de Ramadhan, c’est elle qui a animé la scène. Mais, marquer le 20 avril, pour les organisateurs, n’est pas à rater. » Nous ne pouvons passer sous silence le 20 avril. C’est une date qui a été à l’origine de l’expression libre d’aujourd’hui et de la promotion de la langue amazighe au statut tout d’abord de langue nationale, puis de langue officielle. C’est la concrétisation d’une suite de combats », nous répondra un organisateur de cette journée. Notre interlocuteur ajoutera que cette journée est offerte à la jeunesse afin de s’imprégner du combat de leurs aînés. » Pour comprendre le présent, il faut regarder un peu en arrière et ce n’est qu’à cette condition qu’on pourra se projeter dans le futur », expliquera un autre organisateur. Le 20 avril de cette année, soulignons-le encore une fois, est célébré de la manière la plus festive depuis les événements sanglants du printemps 80. Officiellement, il est reconnu comme un moment historique dans l’Algérie de la période postindépendance.
Amar Ouramdane