La relation entre le livre et les habitants de la commune de Boudjima ainsi que des localités limitrophes est devenue plus que jamais bonne.
En effet, le Salon du livre qu’organise cette commune annuellement et qui est depuis la journée de jeudi (21 avril) à sa troisième édition, est attendu par tous dans la région. Il faut savoir que le lycée de la commune de Boudjima s’est classé le premier au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou concernant les résultats du bac l’année passée (2014/2015). Et pour le maire de Boudjima, le Salon du livre a beaucoup contribué dans l’acquisition de ces résultats. «La première édition du Salon du livre était en 2013, la même année où nous avons inauguré notre bibliothèque communale. Depuis, une volonté pour la lecture sans précédent est née chez nos enfants, notamment les lycéens. Notre bibliothèque fonctionne 7j/7 ce qui a permis à nos enfants d’exploiter cet espace particulièrement les week-ends. Et concernant les résultats du bac, nous sommes les premiers au niveau de la wilaya, pour ne pas dire au niveau national», nous dira M. Boukherroub, président de l’APC de Boudjima. Et d’ajouter : «Ce Salon du livre est une fête pour nous». En fait, la nouvelle édition est dédiée à Mohia Abedellah (1950-2004), dramaturge, poète et traducteur d’Ath Yenni, qu’a perdu la Kabylie. La bibliothèque de Boudjima porte, désormais, le nom de cet artiste ayant tant donné pour le théâtre kabyle. Sur le dépliant du programme qui nous a été remis, les organisateurs ont mis en avant des propos de Mohia parlant de la langue maternelle : «Dans l’Algérie d’aujourd’hui, on constate premièrement qu’en dépit de toutes les vicissitudes de l’Histoire, la sensibilité de la langue maternelle est peut-être plus vive qu’elle ne l’a jamais été. Deuxièmement, pour la majorité des Algériens, la langue maternelle est toujours, quoi qu’on dise, la langue la mieux maîtrisée». Lorsque nous sommes entrés dans la bibliothèque communale de Boudjima, beaucoup de monde y était. Au rez-de-chaussée comme au premier étage, les gens feuilletaient des livres auprès des maisons d’éditions présentes à Boudjima, à l’instar de Frantz Fanon, Alpha, Pensée, Barzakh… Des élèves avec des cartables nous les voyons discuter avec des auteurs algériens y faisant des ventes dédicaces, comme Abdelghani Adoun, Djamel Mati, Youcef Merahi entre autres. Le Salon du livre est aussi une occasion pour assister à différentes conférences animées par Hend Sadi, autour de l’officialisation de la langue amazighe, Rachid Mimouni, autour de la promotion du livre, Ferroudja Ousmer, auteur de la critique littéraire, entre autres. Il est à souligner, par ailleurs, que ce Salon du livre est organisé par l’APC de Boudjima avec la contribution de certaines associations et organisations de Tizi-Ouzou, de Tigzirt, de Boudjima ainsi que l’association «Un livre, une vie» qui active en France.
Noureddine Tidjedam

