Les préparatifs vont bon train à Béjaïa

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Près d’un mois et demi nous séparent du mois de Ramadhan et pourtant il y a des familles qui commencent à penser sérieusement aux préparatifs, en faisant des provisions. Quelques pères de famille ont commencé à faire des stocks de certaines denrées alimentaires, pour éviter de tomber dans le piège de l’inflation qui tend à se répéter à la même période. Le «frik» vendu à 250 dinars est le premier produit à être stocké sachant que son prix augmentera à la veille du mois de Ramadhan. Ceux des plus nantis, possédant des congélateurs, ont même profité de la chute du prix du poulet pour en acheter quelques uns à congeler, en prévision de ce mois budgétivore. Cédé actuellement à 200 dinars le kilogramme au marché et à 240 dinars dans les boucheries, le poulet dépassera, selon certains «spécialistes en la matière», le cap des 300 dinars le kilogramme au mois de Ramadhan. «J’ai un ami aviculteur qui m’a proposé de gros poulets au prix de 190 dinars le kilogramme et j’ai sauté sur l’occasion pour en acheter quatre à congeler pour le Ramadhan», dira Mokhtar, un adjoint d’éducation, que nous avons rencontré ce vendredi, au marché hebdomadaire de la station balnéaire d’Aokas. Selon notre interlocuteur, son ami lui a conseillé d’en acheter car les aviculteurs veulent liquider leurs poulets, consommant plus d’aliments à partir du 45e jour, pour faire de nouvelles séries qui arriveront à terme à la première semaine du mois de carême. Pour les autres produits, tels que les fruits et légumes, l’augmentation est relativement sensible ces jours-ci. La pomme de terre, après avoir fait un saut de 25 dinars à 70 dinars au début du mois, s’est stabilisée dans la fourchette de 35-45 dinars le kilogramme. Le poivron est proposé entre 50 et 70 dinars, selon la qualité du produit, ne distançant pas sa sœur, la tomate, qui est également proposée au même prix. Alors que la carotte ne semble pas prendre des ailes en stagnant à 50 et 60 dinars le kilogramme, la salade, quant à elle, a défrayé la chronique en étant proposée à des prix différents. De même qualité celle-ci est proposée entre 80 et 150 dinars le kilogramme. Une différence de taille qui ne pourrait être justifiée ni par les agriculteurs ni par les revendeurs. En attendant l’arrivée des fruits de saison pour le mois de Ramadhan, présentement, il y a sur le marché des bananes à 220 dinars le kilogramme, des pommes à 300 dinars et plus, des oranges qui dépassent les 200 dinars pour atteindre les 300 dinars pour la thomson et de la pastèque à 150 dinars le kilogramme, alors qu’elle n’a aucun goût. Les prix ont augmenté depuis quelques jours et il est attendu une inflation pour le mois de Ramadhan.

A. Gana

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