Tagabou au secours des bijoutiers d’Ath Yenni

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La ministre déléguée à l’Artisanat, Mme Aicha Tagabou, a effectué, hier, une visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Celle-ci l’a conduite dans les ateliers des artisans bijoutiers de la localité d’Ath Yenni sise à 35 km au Sud-est du chef-lieu de la wilaya, où elle s’est engagée à trouver des solutions au manque des deux matières premières, à savoir l’argent et le corail.

«Nous attendons les textes réglementaires pour l’extraction du corail. Mais puisque la matière première existe dans notre pays, il n’y a pas de raison qu’elle ne soit pas mise à la disposition des artisans et c’est AGENOR qui se chargera de la distribution. Nous allons vous trouver des solutions…», répondra la ministre aux préoccupations des artisans bijoutiers d’Ath Yenni liées au manque et à la cherté des deux matières premières que sont l’argent et le corail, lors des visites qu’elle a effectuées au niveau de plusieurs ateliers de cette localité. L’un des artisans bijoutiers nous apprendra que le kilo d’argent lui revient à 10 millions de centimes sur le marché noir et 11 millions de centimes chez (AGENOR) l’Agence Nationale pour la Transformation de l’Or et des Autres Métaux Précieux. Le corail taillé et policé quant à lui se vend entre 35 et 45 millions de centimes le kilo et le corail brut se monnaye à 20 millions de centimes. Au cours de ses visites, la ministre répondra à toutes les préoccupations des artisans bijoutiers d’Ath Yenni dont la principale est bien entendu le manque et la cherté des matières premières (argent, corail), mais pas seulement. Des problèmes liés au manque d’espaces de vente de leurs produits et à l’absence d’infrastructures hôtelières pour accueillir les touristes ont également été soulevés : «La réhabilitation de l’auberge ‘’Le bracelet d’argent’’ se fait désirer depuis des années. Et même si les touristes viennent dans la région, il n’y a pas d’infrastructures où les héberger !», fustigera l’un des artisans. A cela la ministre rétorquera : «Nous avons accordé toutes les facilités possibles aux investisseurs pour qu’ils investissent dans le secteur du tourisme, notamment l’hôtellerie. Sous allons par ailleurs mettre sur pieds un calendrier, en concertation avec les 48 wilayas du pays, pour faire en sorte que les artisans des différentes régions puissent prendre part aux différentes manifestations à savoir les salons, expositions, foires, etc.».

Selon Mme Tagabou, les statistiques de 2015 démontrent clairement que la production nationale brute des métiers de l’artisanat a atteint 230 milliards de dinars, alors qu’elle ne dépassait pas les 63 milliards de dinars en 2008, réalisant ainsi une moyenne nationale qui dépasse les 13% annuellement, ce qui amènera inéluctablement ce secteur à jouer un rôle prépondérant dans l’effort du développement national. Mme Tagabou clôturera, à l’occasion de sa visite, les travaux d’un séminaire sous le thème «Etude des possibilités d’exportation des produits de l’artisanat» qui s’est tenu au niveau de l’hôtel privé «Ittourare». Cet événement a regroupé 15 directeurs de l’artisanat des différentes wilayas et s’est achevé par l’élaboration de 26 recommandations. La ministre a également inspecté le chantier de réalisation de la nouvelle maison de l’artisanat sise à la nouvelle ville de Tizi-Ouzou lancé en 2011. Et selon la présentation qui lui a été faite par le bureau d’étude sur place, ce projet est à 85% de taux d’avancement et sera réceptionné en novembre prochain. Elle a visité l’exposition des produits artisanaux qui se tient au niveau de placette de l’ex-mairie. L’on apprendra que le nombre d’artisans inscrits à la chambre de l’artisanat et des métiers (CAM) de Tizi-Ouzou est de 11 092 inscrits au 21 de ce mois d’avril. 3 694 sont des artisans des métiers d’art et traditionnels. Sur les 11 092 inscrits, 3 637, soit 32,79%, sont des femmes et 7 455 des hommes. L’on rappellera également que 28531 postes d’emploi ont été créés de manière directe.

Taous.C

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