Grève illimitée aux facultés des langues et des sciences économiques

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Les étudiants de deux facultés importantes de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira sont en grève illimitée depuis hier. Il s’agit des étudiants des facultés de lettres et langues ainsi que ceux des sciences économiques. Hier et lors de notre passage sur les lieux, les deux facultés étaient totalement paralysées par cette grève. À travers cette nouvelle action de protestation, les étudiants ont tenu à condamner «les agissements de certains agents de sécurité qui, au lieu d’assurer leur tâche de sécuriser les étudiants et l’université n’ont pas trouvé mieux que des attitudes totalitaristes et répressives. Une agression de plus à l’égard des étudiants qui ont essayé de commémorer le double anniversaire du Printemps berbère et noir», lit-on dans leur déclaration. Toujours d’après le même document, des agents de sécurité ont empêché de force, la tenue d’une conférence-débat prévue au niveau du département de tamazight et ont violemment agressé un étudiant. «À cet effet, nous dénonçons l’agression dont sont victimes les deux conférenciers ainsi que celle des étudiants, dont l’un grièvement blessé par ces agents qui salissent la réputation de notre université et porte atteinte à notre dignité», ont-ils ajouté. Les protestataires réclament ainsi le départ dans les plus brefs délais du chef des agents, responsable, selon eux, des faits malheureux et de la dégradation du climat sécuritaire au sein de l’université. Aussi, ils revendiquent l’annulation de la note ministérielle du mois de février dernier, interdisant toute activité politique à l’intérieur des enceintes universitaires. Pour eux, il s’agit d’une privation des droits démocratiques garantis dans la Constitution algérienne. À noter, par ailleurs, qu’une délégation des étudiants a été reçue, durant la matinée d’hier, par le Recteur de l’université. Contacté par nos soins, M. Badari, Recteur de l’université a assuré que ses services ont reçu un rapport détaillé de la part de l’étudiant agressé et une commission paritaire est prévue pour le 15 mai prochain pour déterminer les circonstances exactes de l’incident en question. «La commission paritaire va convoquer les deux parties et nous allons situer toutes les responsabilités. Le règlement intérieur sera appliqué sur le fautif», a-t-il rassuré.

O. K.

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